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A Toronto, le maitre, c’était Tsonga

Jo-Wilfried Tsonga

Jo-Wilfried Tsonga - -

En dominant Roger Federer en finale à Toronto (7-5, 7-6), Jo-Wilfried Tsonga a conclu en apothéose sa semaine canadienne, et s’est offert le deuxième Masters 1000 de sa carrière. De quoi marquer les esprits à quinze jours de l’US Open.

« Ça m’intéresse, en finale, de voir si Jo rejoue vraiment bien », confiait Roger Federer samedi, à la veille de sa finale de Masters 1000 à Toronto face à Jo-Wilfried Tsonga. Dimanche, sous un soleil canadien éclatant, la curiosité du Suisse a été satisfaite… en deux sets (7-5, 7-6), 1h48 de jeu et un revers à la clé. Oui, comme Novak Djokovic, Andy Murray et Grigor Dimitrov avant lui, l’ancien numéro un mondial a pu constater que « Jo » rejouait, jour après jour, toujours aussi bien. Et, comme ses compères du Top 10, il n’a rien pu faire face au punch du Français, définitivement irrésistible cette semaine au Canada.

A défaut d’être devin, « Roger » avait bien identifié les principales clés de son affrontement avec le Manceau. Et, déjà, les grandes lignes de son futur revers. « S’il sert bien, il restera longtemps dans le match. Quand il est dans un bon jour, Jo peut battre tout le monde, assurait Federer. Avec lui, tout est question de confiance parce qu’il a peu de marge dans son jeu. Mais quand il s’installe dans l’échange, il peut te maîtriser par la force et ne plus te lâcher.» Pour littéralement vous étouffer. Un bon résumé de qu’a fait Tsonga dimanche. Impitoyable sur son jeu de service, il n’a jamais laissé respirer Federer sur le sien. 

Et dans quinze jours, l'US Open

Surtout, alors qu’il n’avait pas laissé l’occasion de breaker « Roger » dans le premier set, Tsonga ne s’est pas énervé, pas affolé, ni frustré lorsque le Suisse a brillamment écarté 6 balles chaudes sur… 6 dans la seconde manche. Et c’est en boxeur patient, un peu moins puncheur que lors de ses trois derniers matches – adversité oblige – que « Jo » a couché Federer dans le tie-break final. Bouclé sa semaine triomphale à Toronto avec un 4e KO consécutif sur un membre du Top 10. Enrichi sa vitrine à trophées d’un 11e titre ATP. Et, après Bercy en 2008, du 2e Masters 1000 de sa carrière. Cela valait bien un petit compliment de Federer. « Je ne jouais pas assez bien pour mériter la victoire aujourd’hui, a-t-il confié à l'issue de la finale. Jo a vraiment fait un super tournoi... alors c’est mieux que ce soit lui qui gagne que moi. Je suis forcément un peu déçu de la finale parce que je sais que je peux mieux jouer. Mais le mérite est quand même du côté de Jo. »

Cela valait bien, aussi, quelques sourires et quelques poings levés du Français à sa sortie du court. Les longs mois de doute en raison de sa blessure au genou ? Dissipés. A Toronto, son physique ne l’a jamais lâché et lui permettra lundi de retrouver le Top 10. Très intéressant, à quinze jours DU rendez-vous de la saison estivale, l’US Open, dernier Grand Chelem de la saison. Un événement que le Manceau, contrairement à Nadal, en délicatesse avec son corps, Djokovic, Murray et… Federer, va désormais aborder avec le plein de confiance, lui qui n’a jamais atteint le dernier carré de l’épreuve. Mais ça… c’était avant Toronto.

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A.D