Dominguez : « Federer ? Un tremblement de terre »

Patrice Dominguez - -
Sergiy Stakhovsky au 2e tour de Wimbledon. Federico Delbonis en demi-finales à Hambourg. Et maintenant Daniel Brands à Gstaad. D’entrée ! Roger Federer traverse une sale période, qui interpelle grandement Patrice Dominguez. « C’est plus qu’inquiétant, juge le consultant tennis de RMC Sport. Là, ce qu’il se passe dans la planète tennis, c’est un tremblement de terre. La première fois, on se dit que c’est un accident. La deuxième fois, c’est bon, il a changé de raquette, il est en Allemagne… Mais là, perdre en deux sets chez lui, là où il a joué son premier tournoi ATP, ça fait trop. C’est le « jamais deux sans trois » qui est dramatique pour lui. On se dit qu’il y a vraiment quelque chose de cassé. C’est vraiment très inquiétant. »
Federer peut-il rebondir ? Patrice Dominguez veut y croire. « Après, perdre confiance, ça arrive même au grand. Borg avait connu ça, McEnroe a connu ça aussi à un certain moment et pourtant, on les qualifiait de génies du tennis. Jim Courier, qui a été numéro 1 mondial, s’est même mis un jour à lire un livre pendant un changement de côté. On s’est dit à ce moment-là qu’il a perdu la tête et en effet, il n’a plus rien gagné ensuite. Pour Federer, c’est dur au niveau mental de perdre contre un joueur comme Brands. Il y a une certaine fierté qui est mal vécue et une arrogance qui était la base de sa confiance qui s’écroule. Forcément, ce n’est pas facile à vivre. »
Pas encore d’enterrement en première classe
Pour autant, Patrice Dominguez refuse d’enterrer définitivement l’ancien numéro un mondial. Ni de parler de retraite pour le Suisse. « Je ne crois pas qu’on puisse encore annoncer son retrait car je sais qu’il est profondément attaché aux Jeux Olympiques et qu’il compte faire Rio 2016. Il a des engagements à moyen terme et il va essayer donc essayer de refaire. Il faut savoir que le tennis est un sport de duels et de combats. Or, pendant que Federer décline, les autres joueurs prennent confiance. Avant, quand un joueur voyait qu’il jouait Federer, il prenait direct son billet d’avion retour. Là, ce n’est plus le cas. Ça crée dans sa tête et dans celle des autres un changement. C’est dans un sens une modification du rapport de forces dans un combat. »
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