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Federer intouchable

Roger Federer

Roger Federer - -

Le Suisse a pris sa revanche du 1er tour de la Coupe Davis en dominant l’Américain John Isner ce dimanche en finale du Masters 1000 d’Indian Wells (7-6, 6-3). Le tombeur de Novak Djokovic n’a eu aucune chance.

Les nuages ont tout juste eu le temps de s’éloigner dans le ciel de Californie. Il tombait quelques gouttes quand Roger Federer a entamé sa marche vers le 73e titre de sa carrière. Les lignes étaient à peine sèches, 80 minutes plus tard, quand il serrait la main du finaliste malheureux d’Indian Wells, l’Américain John Isner (7-6, 6-3). Roger Federer, au lendemain de son succès face à son ancienne bête noire Rafael Nadal (6-3, 6-4), n’a pas laissé le moindre espoir au tombeur de Novak Djokovic (7-6, 3-6, 7-6). Le Suisse compte désormais autant de Masters 1000 que Rafael Nadal (19). Et est invaincu depuis trois tournois, tous remportés (Dubaï, Rotterdam, Indian Wells).

Cette fois, la puissance de feu du 11e joueur mondial n’a pas eu de prises sur lui. John Isner, ce géant (2,06m) qui s’était offert la légende bâloise au premier tour de la Coupe Davis il y a un peu plus d’un mois (4-6, 6-3, 7-6, 6-2), précipitant la défaite suisse, n’a pu passer que quatre aces ce dimanche. Une misère comparée aux 20 qu’il avait infligés à Novak Djokovic. « J’ai été un peu malade cette semaine, à cause d’un virus, expliquait pourtant Roger Federer au moment de recevoir son quatrième trophée à Indian Wells (2004, 2005, 2006). Je ne pourrais pas être plus heureux. John est un très grand joueur. »

Encore le doublé à Miami ?

Par la taille, assurément, mais aussi par les aptitudes démontrées ces dernières semaines. L’Américain a sa place dans le Top 10, dès ce lundi, voire plus haut encore. Son physique atypique et avantageux commence à inquiéter les ténors de l’ATP. « C’est la preuve que les très grands peuvent bouger, peuvent courir, peuvent avoir une bonne technique, explique Patrice Dominguez, l’ancien DTN de la Fédération Française de Tennis. Il faut noter que c’est le plus grand joueur à atteindre le Top 10 ATP. Il y a 20 ans, c’était inimaginable que cela puisse arriver. » Mais avec son talent, sa classe, Roger Federer a encore une avance considérable.

Il a juste éprouvé le besoin de le rappeler à Indian Wells. Et à Miami, la semaine prochaine, le soleil de Floride risque de lui convenir également. Les deux dernières fois qu’il a régné en Californie, il a enchainé victorieusement sur la côte Est. C’était en 2005 et 2006, du temps de sa splendeur. Ces derniers mois, avec l’ouragan « Djoko », le Suisse paraissait en retrait. Pire, en déclin, pour certains. Depuis fin octobre 2011, il n’a perdu que deux matchs sur le circuit ATP, contre Jo-Wilfried Tsonga à Doha et Rafael Nadal à l’Open d’Australie, raflant six tournois. A 30 ans, Roger Federer n’a toujours pas perdu l’appétit.