Llodra : « Comme une deuxième carrière »

Le Parisien savoure son état de forme actuel et ne craint pas Robin Söderling - -
Michaël Llodra, votre succès contre Davydenko a semblé moins intense que celui de la veille contre Novak Djokovic…
C’est vrai que la victoire face à Djokovic était encore plus spectaculaire. Mais ce succès contre Davydenko est une grande perf’ aussi. Une demi-finale à Bercy, c’est fabuleux. Je n’ai pas de pépins, pas de blessures… alors il faut capitaliser et essayer d’aller le plus loin possible. Il y a une place à jouer dans ce tournoi.
Comment expliquez-vous cette forme détonante ?
La semaine dernière, j’avais le bras un peu lourd, je venais de perdre contre John Isner alors que j’avais servi pour le match. C’est la particularité du tennis. Et c’est vraiment top que ça arrive ici.
Qu’est-ce qui vous fait croire que vous pouvez l’emporter ici ?
Le fait d’aligner quatre victoires de suite, d’avoir battu le tenant du titre… Et puis la surface (rapide) me convient bien. J’ai la chair de poule quand je vois tous mes amis et toute ma famille me soutenir.
« Rien à envier à Söderling »
On a l’impression de découvrir un tout nouveau Llodra…
J’ai 30 ans, un peu plus d’expérience. Cela ne m’empêche de pas dégoupiller de temps en temps. Mais il y a un moment pour tout. Avec l’aide de certaines personnes, je me sens bien dans mes baskets. J’ai su recadrer certaines choses. C’est presque une deuxième carrière qui s’offre à moi et j’ai l’impression que ça peut aller très loin.
En demies, vous allez retrouver un certain Robin Söderling…
Ce sera très dur. Il a fait un gros match contre Roddick. Je sais qu’ils pensent à nos deux derniers matches. Je l’avais battu. Il n’aime pas trop mon style de jeu. Il a un coup droit très lourd et sert très fort. Il faudra que je m’appuie sur mon jeu d’attaquant. Je n’ai rien à lui envier et j’aurais la chance d’avoir le soutien du public.
Vous vous voyez déjà en finale.
Non. Mais je sais que je peux y arriver. Depuis le début de la semaine, je joue plutôt bien. Alors pourquoi pas ?