Llodra n’avait pas la clé

Incapable de prendre le service de Del Potro, Michaël Llodra a lui aussi subi la loi de l’Argentin (6-4, 6-4), vainqueur dimanche à Marseille du 10e titre de sa carrière, le premier cette saison après sa finale perdue à Rotterdam.

Richard Gasquet, vendredi. Jo-Wilfried Tsonga, samedi. Et Michaël Llodra, ce dimanche. En trois jours, Juan Martin Del Potro s’est offert un petit Chelem bleu-blanc-rouge, triomphant tour à tour de trois Français. Les deux derniers avaient déjà brillé à Marseille, en 2009 (Tsonga) et en 2010 (Llodra). Ce dimanche, le Parisien a bien tenté de faire fléchir la tour de Tandil. Mais, semaine après semaine, match après match, Juan Martin Del Potro confirme son retour au premier plan et à son niveau d’antan, qui lui avait permis de gagner l’US Open il y a trois ans et d’occuper, en 2010, la quatrième place du Big Four.

« Juan Martin nous a tous tordus un par un cette semaine », a lâché un Llodra presque admiratif en conférence de presse à l’encontre de son bourreau. Admiratif, oui, mais surtout lucide. « Pour l’inquiéter, il aurait fallu que je tienne plus longtemps mon service », poursuit le Français. Et qu’il arrive à ravir celui de son adversaire. Mais Del Potro, vainqueur à Marseille de son premier titre indoor, n’a eu aucune balle de break à défendre sur sa mise en jeu.

Et maintenant Federer

Et à chaque fois qu’il a pu s’emparer de celui de Llodra, l’Argentin l’a fait. « Il était bien plus fort que moi dans tous les compartiments du jeu. C’est un client potentiel pour les mecs qui sont devant. » Les Nadal, Djokovic, Murray et Federer, donc. Tiens justement, c’est le Suisse que Llodra retrouvera mardi soir au 1er tour du tournoi de Dubaï. Un autre gros morceau en perspective. « Roger est là-bas depuis un moment, il doit m’attendre au bord de la piscine avec une bonne glace », salive le Parisien dans un sourire.