
Marseille: Caujolle rêve de "casser la tirelire pour Federer" en 2020
Directeur d’un ATP 250 n’est pas un métier de tout repos. Vous avez beau échafauder votre plateau pendant toute une année, le château de cartes peut s’écrouler très vite. En amont de la 27e édition de son Open 13, Jean-François Caujolle a enregistré les retraits d’Andy Murray et de Tomas Berdych. Le vendredi, c’est le tenant du titre Karen Khachanov qui se faisait porter pâle.
Et le début du tournoi de Marseille a été vécu comme un cauchemar: élimination de Jo-Wilfried Tsonga, forfait confirmé de Gaël Monfils, touché au poignet gauche et pressé de retrouver sa petite amie Elina Svitolina à Dubaï. Alors, dans un court instant de déprime, Jean-François Caujolle s’est projeté sur l’édition 2020. "J’étais tellement déçu mardi soir que j’ai pris mon téléphone, j’ai appelé des contacts et je me suis dit: ‘’Pourquoi pas Roger ?’’.
Roger Federer, le fantasme absolu
Avoir l’homme aux vingt Grands Chelems au sein de son plateau quand on est directeur d’un tournoi d’une catégorie non obligatoire, c’est le fantasme absolu. L’ancien joueur marseillais a la veine d’avoir le Suisse à son palmarès (en 2003, ndlr) parce qu’il avait eu l’idée de génie de parier sur lui en 1999 en lui octroyant une wild-card alors qu’il n’était que 243e mondial. Aujourd’hui, Roger Federer a pris une autre dimension.
"On casse la tirelire (la garantie s’établit à un million de dollars, dit-on dans le milieu) et on fait revenir Federer ? Ça m’a traversé la tête. Mais il faudrait déjà qu’il ait l’intention de jouer, que je puisse me permettre et, enfin, que je monte un plateau autour de Federer. Mais c’est vrai que l’idée, c’est qu’en 2020, ce serait peut-être sa dernière année. Ne le ratons pas…".
L’an passé, la venue du Suisse à Rotterdam pour aller chercher la place de numéro 1 mondial a eu des répercussions médiatiques tout à fait extraordinaires, Caujolle le sait car il est en contact régulier avec Richard Krajicek, le directeur de l’épreuve néerlandaise. On devine les prémices d’une association entre les deux hommes pour séduire Federer.
Le record de Jimmy Connors
"Roger, ce n’est pas moi qui le contacte, c’est lui", précise-t-il. "Je ne vais pas être plus être attirant qu’un autre en termes économiques. Alors, pourquoi je me suis permis d’appeler une des personnes qui se situe dans son entourage ? Parce que je me dis qu’il peut y avoir un intérêt sportif avec Rotterdam. De plus, la surface à Marseille serait parfaite pour son jeu."
Autant dire que Jean-François Caujolle va suivre de près le tournoi de Dubaï, où Federer peut décrocher le 100e titre de sa carrière. Car l’étape suivante serait alors d’aller chercher le record des 108 titres de Jimmy Connors. Et personne ne viendra s’opposer à cette lapalissade: gagner Marseille paraît plus simple que de décrocher un 21e Grand Chelem. Un argument massue pour entamer les négociations fantasmagoriques…