Monfils : « Je me suis fait violence »

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Gaël, quel sentiment prédomine après cette défaite sèche ?
Je suis frustré d’avoir perdu. C’est un super parcours mais j’aurais bien aimé gagner le titre. On se souvient toujours des vainqueurs, le finaliste on l’oublie. Je ne suis pas très bien entré dans le match. J’avais moins de jus. Je n’ai pas trouvé la solution, je n’ai pas réussi à le bouger. J’apprends. Robin est un joueur très fort, pas facile à manœuvrer. Il a mérité sa victoire, il était plus agressif. C’était simple et rapide.
Sur quel plan pensez-vous avoir progressé pendant ce tournoi ?
Surtout mentalement. Pendant la finale, ce n’était pas super et ça ne m’a pas saoulé. J’aurais pu facilement laisser tomber. J’ai réussi à le pousser jusqu’au tie-break, avec ce que j’avais. Toute la semaine, mentalement, je me suis fais violence. Je vais retenir cette capacité à pouvoir bien jouer quand je suis bien préparé. C’est ce que je vais essayer de retrouver à Belgrade.
Qu’allez-vous faire d’ici le stage de préparation à Saint-Cyprien (prévu du 22 au 26 novembre) en vue de la finale de Coupe Davis ?
J’ai une semaine pour me reposer. Je vais partir aux Antilles. On peut voir le côté : « Il va faire du foot, du jet, il part en vacances… » Il faut voir aussi l’aspect humain. Je suis sportif professionnel, j’apporte beaucoup de bonheur à ma famille, aux gens qui sont là-bas, pourquoi me priver ? Je vois mal un mec arriver pendant un match de foot, me faire un gros tacle ou me pousser pendant que je suis en l’air, en plein dunk… Ça peut arriver, mais c’est un bonheur pour moi et j’ai besoin de me défouler. La Coupe Davis, je m’y replongerai pendant la semaine de préparation à Saint-Cyprien. Ça va commencer là, vraiment, avec les premières discussions, les premiers repas, les premiers footings…