RMC Sport

Monfils n’en pouvait plus

-

- - -

Le duel tant attendu entre Gaël Monfils et Robin Söderling n’a pas vraiment eu lieu en finale du Masters 1000 de Paris-Bercy : le Suédois l’emporte facilement en deux sets (6-1, 7-6) face à un Français qui a grand besoin de repos avant la finale de la Coupe Davis.

La passe de trois de Robin Söderling n’aura pas échappé à l’œil affuté d’un Guy Forget trop heureux de ne pas affronter la Suède en finale de Coupe Davis. Après Gilles Simon au 2e tour et Michael Llodra en demi-finale, le protégé de Magnus Norman s’est offert le scalp du tout nouveau numéro 1 français, Gaël Monfils, en finale du Masters 1000 de Paris-Bercy. Une victoire en deux sets (6-1, 7-6) et 1 heure 17, dans la lignée du dernier affrontement entre les hommes à Valence le 5 novembre dernier, expédié en 54 minutes par le Suédois.

Emoussé par son exploit de la veille face à Roger Federer, « la Monf’ » a buté sur son quatrième Top 10 de la semaine. « Il n’y pas eu de finale, commentait ainsi Patrice Dominguez à l’issue de la rencontre. Gaël avait laissé trop de force contre Federer. Il a joué quatre mètres derrière la ligne. Il a manqué de force. » Douché d’entrée par un Söderling à 70% de réussite sur ses premières balles de service dans le premier set, le Français n’a jamais semblé en mesure de faire basculer la rencontre malgré le soutien inconditionnel des 13 000 spectateurs du POPB. « Je n’ai pas bien commencé mon match, a regretté Monfils. Il a fait des fautes quand même, il était un peu tendu. Je pouvais pousser un peu plus. J’ai été encore plus défensif que d’habitude. A ce niveau là, ça ne pardonne pas. »

Söderling enfin vainqueur à Paris

Défait en finale à Bercy pour la deuxième année consécutive, Monfils, désormais 12e mondial, se rapproche du plus haut niveau mondial mais doit poursuivre son apprentissage : « Il me manque encore du mental, du tennis, de la confiance pour toujours être agressif, tout doit devenir plus automatique. » Un cap franchi par son adversaire du jour, enfin vainqueur d’un Masters 1000 après deux grandes finales perdues à Paris, à Roland-Garros. « C’est incroyable, je n’aurais jamais pensé ça possible, exultait le Suédois à la fin du match. J’étais si nerveux avant ce match. Je n’ai pas pu dormir cette nuit (de samedi à dimanche, ndlr). Je suis si heureux d’avoir bien joué… ». L’œil braqué vers la finale de Coupe Davis, Monfils voit se profiler dans son viseur un certain Novak Djokovic. Qu’il se rassure, Michaël Llodra a déjà ouvert la voie en disposant du Serbe durant la semaine parisienne.

Sylvain Reignault