Monfils répond présent

Le Français peut laisser exploser sa joie. Il est, avec Michaël Llodra, en demi-finales du Masters 1000 de Paris-Bercy - -
1 heure 48 minutes au tableau d’affichage. Poings levés et serrés, Gaël Monfils laisse retomber la pression. Le finaliste de l'année précédente n’a pas ménagé ses efforts vendredi soir pour dominer Andy Murray. Et s’offrir un billet pour les demi-finales du Masters 1000 de Bercy. Rien ne prédisposait pourtant la Monf’ à autant souffrir dans cette partie. Le premier set est même une démonstration d’agressivité de la part du Tricolore, plus en jambes et plus déterminé que son rival britannique (6-2). Mais la seconde manche développe un scénario différent. Murray ralentit volontairement le rythme et Monfils commet plusieurs fautes directes. Suffisamment pour se faire breaker à deux reprises et offrir l’égalisation à un set partout à son adversaire (2-6).
La troisième manche s’annonce indécise entre deux hommes entamés physiquement.
Conscient de l’enjeu historique de ce quart de finale – permettre à deux Français d’atteindre le dernier carré de Pairs-Bercy, une première – le public du POBP donne de la voix. Et réveille le côté show-man de Monfils, qui s’empare du jeu adverse (2-2) pour ne plus jamais lâcher les commandes de la partie (6-3). « J’ai bien joué ce soir, estime l'intéressé, en sueur, au micro de Canal + Sport. J’ai développé un jeu agressif et j’ai cueilli Andy tout de suite à la gorge. » Résultat, Monfils est le premier Bleu à faire tomber le Britannique depuis Jo-Wilfried Tsonga et l’édition 2008 de l’Open d’Australie. L’exploit à venir en demi-finales sera encore plus grand face au numéro deux mondial, Roger Federer. « Ce ne sera pas facile pour moi, reconnaît Monfils. Je ne l’ai jamais battu. J’espère créer un petit exploit en le battant demain (samedi). » Un exploit ? Une vieille habitude pourtant ces derniers temps pour les Français du côté de Bercy.