Monfils se mesure au roi

Avant d’affronter, la nuit prochaine en quarts de finale du tournoi de Montréal, le numéro 1 mondial Novak Djokovic, Gaël Monfils est dans ses petits souliers. Face au prodige serbe, le Parisien sait bien que tout peut aller très vite.

« J'ai l'impression que je peux courir éternellement et que physiquement, je suis dans la zone ». Malgré son huitième de finale accroché et ses trois balles de match sauvées face au Serbe Viktor Troiki (3-6, 7-6, 7-6), Gaël Monfils se sent pousser des ailes. Ça tombe plutôt bien puisque qu’un autre joueur de Belgrade se profile. Et celui-ci est assurément d’un autre calibre. Novak Djokovic, une seule défaite pour 50 victoires depuis le début de saison, est annoncé. Attention, la « Monf ». Face au nouveau numéro 1 mondial, il va falloir s’accrocher aux branches. « Cela ne m'amuse pas du tout de tomber sur lui », a prévenu le Parisien en conférence de presse lorsque le nom du Serbe a été lâché.

« Novak joue un tennis de fou »

Quoiqu’il en soit, le numéro 7 mondial va devoir s’arracher face à la nouvelle terreur de la petite balle jaune. Après avoir perdu ses six confrontations face au dernier vainqueur de Wimbledon, le protégé de Patrick Chamagne espère renverser la tendance. Même si son adversaire du soir l’impressionne. « Novak est toujours aussi fort, assène Monfils. C’est complètement fou ce qu’il fait cette saison. Il faut se rendre compte qu’il n’a perdu qu’un seul match depuis janvier (la demi-finale de Roland-Garros face à Roger Federer, ndlr). Il joue un tennis de fou. Vraiment, il est impressionnant. Donc ce sera un bon match à jouer. »

Face à « Djoko », Gaël n’a absolument rien à perdre. D’autant qu’après sa finale à Washington la semaine dernière (défaite face à Stepanek), le Français est en pleine bourre. A l’instar de ce qu’a accompli Jo-Wilfried Tsonga face à Roger Federer à Montréal, le Parisien a, lui aussi, l’ambition de renverser sa montagne. Si Rafael Nadal, Andy Murray et Roger Federer sont déjà éliminés, le numéro 1 mondial est (encore) en sursis.

Florian Fieschi