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Monfils trébuche sur la dernière marche

Pas de premier Masters 1000 pour Monfils.

Pas de premier Masters 1000 pour Monfils. - -

Gaël Monfils s’est incliné dimanche en finale du Tournoi de Paris-Bercy. Le Guadeloupéen a finalement cédé sous les coups de Novak Djokovic (6-2, 5-7, 7-6) au terme d’un match qui lui laissera sans doute des regrets.

Gaël Monfils a manqué la dernière marche. Celle du sacre. Le Français s’est incliné au bout d’une finale à rebondissements face à Novak Djokovic (6-2, 5-7, 7-6). Monfils ne succèdera donc pas à Jo-Wilfried Tsonga, vainqueur l’année dernière. Mais comme souvent avec lui, le Français n’a pas démérité pour sa première finale en Master 1000. L’opposition aura longtemps été accrochée. Passé le premier set, dominé de main de maître par le Serbe, la partie s’est rééquilibrée au milieu de la seconde manche. Mené 3-0, le Français, est sorti de la torpeur dans laquelle Djokovic l’avait plongée en revenant à la marque. Avant d’empocher le second set.

Egalement mené dans la dernière manche, Monfils a recollé puis poussé le numéro trois mondial au jeu décisif avant de plier. « Il a manqué à Gaël un peu de fraîcheur physique, un peu d’agressivité et d’expérience, concède Patrice Dominguez, consultant RMC. Même s’il n’a pas grand-chose à se reprocher, il paye son mauvais départ dans ce match. » Car le Guadeloupéen a connu une semaine pleine. On ne l’attendait pas à un tel niveau. Lui-même avait reconnu avant le tournoi manquer d’essence. « Je n’étais pas au top physiquement, reconnaissait-il après sa demi-finale. Je me demandais même ce que je venais faire ici. Je me disais que j’allais décevoir les fans et le public. Mon coach a su me faire croire en moi et je le remercie. »

Avant d’en arriver là, Monfils a successivement éliminé David Guez, Julien Benneteau (tombeur de Roger Federer) puis Marin Cilic. Aucun de ces adversaires n’occupait certes une place dans le Top 10, mais le Français a eu le mérite de tenir son rang. Il faut dire que son statut de chouchou du public l’a bien aidé. Sur les courts de Bercy, comme à Roland Garros, l’ambiance parisienne transcende le jeune français : « Je crois que devant ce public j’arrive à faire des grandes choses. Il est très électrique et j’adore ça. » Jamais aussi bon que dans son jardin, il a été l’attraction de ce Paris-Bercy. Comme Jo-Wilfried Tsonga, vainqueur en 2008, avant lui. Monfils n’a pas été loin d’imiter son compatriote. Il ne lui a manqué que la dernière marche.

Paul Basse