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Roland-Garros: la justice donne son feu vert pour l’extension

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Le tribunal de grande instance a débouté ce jeudi les héritiers de l’architecte des Serres d’Auteuil, qui s’opposent au projet d’extension de Roland-Garros. Leurs demandes ont été jugés irrecevables. Les travaux, qui ont repris il y a quinze jours, vont donc se poursuivre.

La justice a tranché en faveur du projet d'agrandissement du stade de Roland-Garros, porté par la Fédération française de tennis, en déboutant ce jeudi les héritiers de l'architecte du jardin classé des Serres d'Auteuil. Une extension « indispensable » pour la fédération, qui veut doter Paris d'un grand stade à la hauteur du tournoi international du Grand Chelem. Un projet qui va faire des Serres d'Auteuil « les jardins du stade » et « défigurer » l'œuvre de l'architecte-paysager Jean-Camille Formigé selon ses héritiers.

Le tribunal a déclaré Laurence et Virginie Formigé, arrière-petites filles de l'architecte, et l'association Jean-Camille Formigé « irrecevables en leurs demandes fondées sur l'atteinte au droit moral » de l'architecte, « faute de qualité à agir ». De même, il a débouté une autre héritière, jugée elle-aussi irrecevable « faute de décrire les caractéristiques du jardin et des serres d'Auteuil qui porteraient l'empreinte de la personnalité de Jean-Camille Formigé et donc d'établir que la partie noble du jardin est susceptible d'être considérée comme un œuvre protégeable au titre du droit d'auteur.

>> Extension de Roland-Garros : pour les opposants, la Fédération française de tennis est "au-dessus des lois"

Un dossier loin d’être refermé

Cette décision du tribunal de grande instance de Paris, la première sur le fond du dossier, clôt un chapitre important de la bataille juridique entre les défenseurs du patrimoine d'une part, la Fédération française de tennis et la mairie de Paris d'autre part. Mais ce dossier est encore loin d'être refermé: les héritiers Formigé vont sans doute faire appel de cette décision et un nouveau rendez-vous judiciaire est d'ores et déjà prévu début 2017, cette fois au tribunal administratif, devant lequel des associations contestent le permis de construire. Sur le terrain, les pelleteuses sont en action depuis plus de quinze jours, après l'autorisation de reprise des travaux par la troisième chambre civile du TGI le 18 octobre.

AFP