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Rotterdam : pour Benneteau, la cerise ne tombe pas

Julien Benneteau

Julien Benneteau - -

Brillant vainqueur de Roger Federer vendredi, Julien Benneteau s’est incliné ce dimanche en finale du tournoi de Rotterdam (ATP 500) face à Juan Martin Del Potro (7-6, 6-3). C’est la huitième défaite en autant de finales pour le Français.

Julien Benneteau va finir par croire qu’il est définitivement maudit. Huit finales ATP, huit défaites : la série noire continue pour le Bressan. Dimanche après-midi à Rotterdam, le Tricolore a offert une belle résistance mais a fini par craquer face aux coups de boutoirs de Juan Martin Del Potro. La tour de Tandil (1m98) remporte pour la première fois le tournoi et succède au palmarès à Roger Federer. Benneteau n’a donc pas pu imiter son compatriote Jérémy Chardy, seul joueur à avoir fait tomber l’Argentin en 2013, au troisième tour de l’Open d’Australie.

Le Français avait pourtant démarré le match de manière idéale avec un break d’entrée, confirmé dans la foulée. Sur la lancée de sa victoire de prestige face à Roger Federer en quart de finale, Benneteau prenait l’Argentin à la gorge. Mais Del Potro ne s’est pas affolé. Le 7e mondial s’est appuyé sur son puissant coup droit pour enchaîner quatre jeux de suite et servir pour le gain de la première manche. Le moment choisi par Benneteau pour débreaker et pousser l’Argentin au tie-break. Mais le jeu décisif sera totalement maitrisé par Del Potro qui s’impose 7 points à 2.

Prometteur pour cette saison

Sonné par la perte du premier set, Benneteau accuse le coup et cède son service d’entrée de manche sur une double faute fatale. Dans le jeu suivant, le Français se procure une balle de debreak, mais Del Potro ne tremble pas et écarte le danger d’un beau passing long de ligne. Efficace derrière ses premières balles (83% de points remportés), solide en revers, l’Argentin restera intouchable sur son engagement. Benneteau s’accroche et s’appuie lui aussi sur son excellent service (14 aces au total). A 5-2, le Français sauve quatre balles de match et pousse l’Argentin à servir pour boucler la rencontre. Mais Del Potro ne craque pas et conclut sur un ace et un jeu blanc.

L’Argentin peut serrer le poing. Il confirme qu’il faudra encore compter sur lui cette année. Très solide en revers et précis en retour, il prouve également qu’il n’est pas juste une machine à enchainer les services gagnants et les décalages coups droits. Pour Benneteau, la frustration est forcément immense avec cette nouvelle finale perdue. Mais le Français peut légitimement tirer des motifs de satisfaction de sa semaine. Battre le Maître Federer et titiller Del Potro n’est pas donné à tout le monde. A 31 ans, le Bressan joue le meilleur tennis de sa carrière et semble armé pour revenir sous peu en finale. Histoire de mettre un terme définitif à la malédiction.

Emmanuel Bringuier