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Simon flambe à Hambourg

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Le Niçois s’est qualifié pour la finale du tournoi de Hambourg (ATP 500) après avoir dominé samedi en demie son ex-bête noire Mikhail Youzhny (3-6, 6-3, 6-1). Il devra franchir l’obstacle espagnol Nicolas Almagro pour remporter son deuxième titre de la saison après Sydney.

Cette semaine, dans le Nord de l’Allemagne, Gilles Simon a fait du retour de service son joujou extra. En quatre rencontres sur la terre battue de Hambourg, il a remporté 23 des 49 engagements adverses. Soit un chiffre hallucinant de 47% de jeux gagnés en retour ! A titre de comparaison, le maître en la matière, Novak Djokovic, émarge à 39% depuis le début de l’année. Face à Youzhny, Simon a eu besoin d’un set pour affiner sa lecture, avant d’étouffer un adversaire qui n’a pas su trouver le second souffle après son marathon livré la veille face à Marin Cilic. A son implacable relance, le Français a ajouté un service efficace avec 6 aces et 70% de premières balles. Simon s’impose en un peu plus de deux heures face à une bête noire qui n’en est plus vraiment une. Sorti vainqueur de leurs deux derniers duels, le Niçois efface progressivement son ardoise de sept défaites contre le Russe.

Le Top 10 en ligne de mire

Face à lui se dresse le terrien espagnol Nicolas Almagro, facile vainqueur de son compatriote Verdasco en demi-finale (6-4, 6-1). Tout sauf une balade de santé. « C’est un joueur extrêmement coriace sur terre battue, glisse Patrice Dominguez, ancien DTN du tennis tricolore. Derrière Nadal et Ferrer, il est le numéro trois espagnol. Il est puissant, capable de très bien servir. La clef du match sera la première balle de service mais aussi la capacité des joueurs à aller vers l’avant. La terre battue allemande favorise davantage le jeu d’attaque qu’en France par exemple. »

Parti de très loin après une saison 2010 décevante, Simon entrevoit la lumière d’un Top 10 qui n’a plus rien d’une chimère. En cas de victoire ce dimanche, le Français de 26 ans pourrait s’installer à la 10e place dès lundi. Et entretenir le fol espoir d’une qualification au Masters, comme en 2008.