Simon tord le cou à ses ambitions

Gilles Simon - -
« J'ai ressenti la douleur le matin à l'échauffement, expliquait-il après coup. Je me suis dit 'C'est mort, c'est affreux'. J'ai essayé de faire ce que j'ai pu. J'ai pensé qu'en arrivant bien chaud sur le terrain avec une crème chauffante et des anti-inflammatoires, ça allait passer, mais au fond je savais que ça allait être très dur dès le début. Et la douleur est revenue en match sur mon deuxième coup droit et là, j'ai su que c'était fini. » Sous les sifflets sévères mais compréhensibles d’un public floridien frustré, qui espérait voir un remake de l’appétissant deuxième tour de l'Open d'Australie, remporté par le Suisse en cinq manches et plus de trois heures. « C'est très frustrant parce que j'adore jouer ce genre de matchs, se désole Simon, qui jouait son premier quart de finale en Masters 1000 depuis octobre 2009. C'est toujours une récompense de pouvoir affronter des joueurs comme Roger. Tu n'as pas grand chose à perdre, tu peux faire quelque chose d'incroyable si tu parviens à gagner ces matchs-là. C'est pour cela que je joue au tennis… ». Seule certitude pour l’instant, l’actuel 27e joueur mondial doit observer quatre jours de repos complet avant d’éventuellement retoucher une raquette en compétition. Et la saison de terre battue commence dès lundi prochain… « Je ne rejouerai que lorsque je n'aurai plus mal. Si ça va mieux, j'irai à Casablanca car j’espère pouvoir demander à jouer le jeudi. » Avant, éventuellement, de mettre le cap sur Monte-Carlo (9-17 avril), premier rendez-vous majeur du printemps. Mais on l’aura compris, Simon n’entend pas jouer les casse-cous.