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Tennis: perquisition chez un élu de la FFT, soupçonné d'atteinte sur mineure

Jean-Pierre Dartevelle

Jean-Pierre Dartevelle - AFP

Le domicile de Jean-Pierre Dartevelle, membre de la Fédération française de tennis, a été perquisitionné vendredi matin à Montbéliard. Il est visé dans une enquête pour corruption et atteinte sur mineur de plus de 15 ans.

Une perquisition a été menée vendredi matin à Montbéliard chez Jean-Pierre Dartevelle, membre du conseil supérieur de la Fédération française de tennis (FFT), dans le cadre d'une information judiciaire pour corruption et atteinte sur mineure de plus de 15 ans, a-t-on appris auprès du parquet.

M. Dartevelle, président de la Ligue de tennis de Franche-Comté et qui fut battu de peu par Bernard Giudicelli en février 2017 pour la présidence de la FFT, est soupçonné par la justice d'avoir profité de son emprise sur une jeune fille de 16 ans et d'avoir entretenu avec elle "une relation sordide", selon une source proche du dossier. La victime présumée est aujourd'hui âgée de 18 ans. M. Dartevelle, 68 ans, a brièvement été entendu par les enquêteurs mais il a pu regagner son domicile à la mi-journée.

Il a brigué la présidence de la FFT

Jean-Pierre Dartevelle est dentiste à Montbéliard et également conseiller régional LR de Franche-Comté. Cet ancien footballeur de bon niveau, qui a disputé une douzaine de matches en 1re division avec Sochaux à la fin des années 1970, est membre de longue date de la FFT. Il avait déjà été candidat à la présidence face à Christian Bîmes en 2005. En février 2017, il était encore l'un des trois candidats à la succession de Jean Gachassin à la tête de la FFT. A l'issue d'une campagne houleuse, il avait été battu de peu par Bernard Giudicelli, président de la Ligue de tennis de Corse, dont M. Dartevelle est depuis l'un des opposants.

Il est soupçonné d'être impliqué dans l'affaire des reventes illicites de billets

Les deux hommes, vice-présidents de la FFT sous Gachassin, ont été soupçonnés d'avoir revendu de manière illicite des billets et étouffé des suspicions de malversations pesant sur leur président. Un "pacte du silence", selon l'Inspection générale de la jeunesse et des sports (IGJS), et des faits que Jean-Pierre Dartevelle et Bernard Giudicelli ont toujours nié.

La rédaction avec l'AFP