Trois Bleus prennent la porte

Jo-Wilfried Tsonga - -
Monfils n’est pas lui-même
Elle ressemble à un fardeau, cette douleur à l’abdomen qu’il traîne depuis le début du mois d’avril et la préparation des quarts de finale de la Coupe Davis face aux Etats-Unis, à Monte-Carlo. Gaël Monfils, toujours diminué, avait réussi mardi à écarter l’Allemand Philipp Kohlschreiber (7-5, 6-7, 6-3) puis avait bénéficié mercredi de l’abandon du Russe Igor Andreev (6-3, 1-0). Mais ce jeudi, sur la terre battue bleue de Madrid, le Français (14e mondial) a été sèchement éliminé en 8e de finale. Le Tchèque Tomas Berdych (7emondial) n’a mis que 50 minutes (6-1, 6-1) pour s’en débarrasser pour la troisième fois en trois confrontations. « Il a été très bon, je crois qu’il a été très agressif, assure le Tricolore. Les conditions l’avantageaient car il faisait sec et ça rendait le terrain plus rapide. Pour le défenseur, ça glissait un peu plus et ça amplifiait la difficulté. »
Tsonga ne carbure pas
Huit matchs sur terre battue, quatre défaites. Près de quinze jours avant le début de Roland-Garros, le bilan du meilleur joueur français sur l’ocre et le bleu n’est pas très enthousiasmant. Après avoir dominé mercredi l’Américain Ryan Harrison (7-6, 7-6) pour la deuxième fois en un mois (Coupe Davis), Jo-Wilfried Tsonga est tombé en 8e de finale à Madrid face à Alexandr Dolgopolov (7-5, 3-6, 7-6). C’est sa troisième défaite en cinq confrontations avec l’Ukrainien, qui affrontera Juan Martin Del Potro en quarts de finale. « Il a été meilleur que moi sur le tie-break, avoue le Manceau. Il a tenté sa chance et a eu de la réussite. Ce n’est pas facile de se jauger après un match comme ça et sur une telle surface ».
Gasquet n’a pas pesé lourd
Le duel faisait saliver les amoureux du beau jeu. Mais le match n’a finalement pas eu lieu. Pour son 7e match en 9 jours après sa finale à Estoril, Richard Gasquet, émoussé, n’a rien pu faire face au talent de Roger Federer. Battu en deux petits sets (6-3, 6-2), le Français n’a jamais réussi à imposer son jeu, campant au fond du court et subissant les assauts du Suisse, qui n’a pas eu à forcer son talent. Trop loin du niveau de l’ancien numéro un mondial pour espérer l’emporter, Gasquet a toutefois tenu à pester contre la qualité du court. « Ce Central est une patinoire, lance-t-il. C'était Candeloro contre Joubert. Ils auront l'air con mais ils doivent revenir à la terre rouge. » Au prochain tour, Federer affrontera quant à lui un Espagnol : David Ferrer.
Le titre de l'encadré ici
Nadal s’incline et menace|||
L’Espagnol Fernando Verdasco a créé la sensation en éliminant le finaliste de la dernière édition, Rafael Nadal. Après un combat de plus de trois heures, le deuxième joueur mondial a cédé en trois sets face à son compatriote (6-3, 3-6, 7-5), qui ne l’avait jamais battu en 13 confrontations. Le 19e joueur mondial y est enfin parvenu pour se hisser en quart de finale du tournoi, où il affrontera le Tchèque Tomas Berdych, tombeur de Gaël Monfils (6-1, 6-1). Très remonté après sa défaite, Nadal a lui brandi la menace de ne pas revenir dans la capitale espagnole si aucune amélioration n’était apportée à la terre battue bleue. « C’est simple, je ne pouvais pas me déplacer, a lancé "Rafa". Vous avez vu le match ? J’ai besoin d’appuis solides. Ici, ce n’est pas possible. Je demande une terre battue normale. Si les conditions ne changent pas, il y aura un tournoi en moins à mon calendrier l’an prochain. C’est comme si Cincinnati se jouait sur herbe avant l’US Open... »