Tsonga encore trop juste

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Son armoire n’accueillera pas de septième trophée. Malgré une belle résistance, Jo-Wilfried Tsonga s’est logiquement incliné en finale de Rotterdam. Le colosse manceau s’est heurté à la puissance du tenant du titre, Robin Söderling, vainqueur en trois sets (6-3, 3-6, 6-3). Dans un match assez succinct (1h23), le n°2 français a tout de même tenu la dragée haute au puncheur suédois. En trois confrontations, Tsonga n’avait encore jamais arraché une manche au n°4 mondial. Il s’est rattrapé en remportant la deuxième ce dimanche. De quoi rendre sa défaite un peu moins amère. « Il était tout simplement meilleur, reconnait ‘‘Jo’’, qui n’avait plus disputé une finale depuis son sacre à Tokyo fin 2009. Il mérite sa victoire. Il a bien joué et surtout bien servi. »
Après ses déboires à l’Open d’Australie, le dix-huitième joueur mondial s’est rassuré cette semaine. Sur le court néerlandais, il a retrouvé un service tranchant, de la grinta et un visage conquérant. A des années lumières de sa triste sortie au troisième tour de Melbourne face au fantasque Alexandr Dolgopolov. Ses succès aux tours précédents face à Ivan Ljubicic et Michaël Llodra, deux clients en indoor, en témoignent. Tsonga va beaucoup mieux.
Reste maintenant à le confirmer lors des prochaines semaines. Car malgré une nette embellie, le Sarthois reste encore loin des cadors du circuit. Söderling est venu le lui rappeler ce week-end. A 26 ans, le double finaliste de Roland-Garros (2009 et 2010), souvent irrésistible en salle, est entré dans l’histoire de Rotterdam. Avant lui, seuls Arthur Ashe, Stefan Edberg et Nicolas Escudé avaient réussi à remporter deux fois de suite le tournoi batave. Voilà une bonne source d’inspiration pour un Tsonga de plus en plus affuté.