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Tsonga : « Je ne me mets aucune barrière »

Jo-Wilfried Tsonga à la recherche du temps perdu

Jo-Wilfried Tsonga à la recherche du temps perdu - -

Jo-Wilfried Tsonga évolue désormais à son meilleur niveau. L'ancien n°2 mondial juniors ne se fixe aucune limite.

Jo-Wilfried, qu’attendez-vous de cette fin de saison ?
Je souhaite rentrer dans le top 50 dans les semaines à venir (Jo-Wilfried est actuellement 60e) et battre des joueurs du top 10 assez régulièrement. Etant donné que mon physique me laisse tranquille, je peux désormais aligner les tournois. Pour la fin de l’année, j’ai dans un coin de ma tête le tournoi de Bercy. J’espère être en forme à ce moment-là. C’est un tournoi qui me tient à cœur. Le public parisien est assez capricieux mais c’est toujours sympa de jouer dans cette ambiance.

Le grand public vous a découvert cette année avec votre 8e de finale à Wimbledon. Ressentez-vous aujourd’hui un peu plus d’attente ?
Non, je n’ai aucune pression. Je sais d’où je viens. Pendant deux ans, je n’ai pas pu jouer au tennis à cause d’une hernie discale. J’ai traversé des moments durs avant d’en arriver là. Ce n’est donc pas aujourd’hui que je vais m’enflammer et me mettre toute la pression du monde sur les épaulesd. J’ai conscience du travail qu’il me reste encore à réaliser avant d’arriver dans les meilleurs mondiaux. Je prends mon temps, je ne veux pas brûler les étapes. Le meilleur exemple est mon absence, cette année, à Roland-Garros. Je n’étais pas blessé mais j’avais prévu depuis le début de l’année de ne pas jouer ce Grand Chelem. Physiquement, je ne me sentais pas capable de tenir cinq sets. Plutôt que de faire de la figuration, j’ai préféré travailler dans mon coin.

Vous êtes de la même génération que Richard Gasquet et Rafaël Nadal. Pensez-vous combler le retard qui vous sépare d’un Nadal, rapidement et facilement ?
Facilement, non. Il va falloir énormément travailler pour le rattraper. Maintenant, ce n’est pas impossible. Je ne me mets aucune barrière. Si Nadal l’a fait, il n’y a pas de raison pour que je n’y arrive pas. Après les deux années perdues avec les blessures (2005 et 2006), j’ai pris du retard physiquement. C’est ce qui m’a manqué à l’US Open face à lui. J’ai besoin également de me faire la main sur les gros tournois pour acquérir un peu plus d’expérience.

La Coupe Davis, vous y pensez ?

Oui, c’est un objectif. Cette compétition me fait rêver. Ce serait une grande fierté de représenter la France. Pour moi, la Coupe Davis, c’est la victoire d’Arnaud Boetsch face à Niklas Kulti en 1996. Il dispute le cinquième match de la finale, il est mené 2 sets à 0, il sauve trois balles de match mais il réussit à l’emporter. C’était fabuleux.

La rédaction