A un point du rêve

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Théâtre de l’inoubliable victoire de Noah et sa bande en finale de l’édition 1991 (3-1 face aux USA), le palais des sports de Gerland a assisté ce vendredi aux prémices d’un nouvel exploit des Bleus en Coupe Davis. Aligné en simple à la surprise générale par le capitaine Guy Forget, Michael Llodra (n°30 mondial) a ferraillé pendant 3h20 pour venir à bout de l’Argentin Juan Monaco (n°33) en quatre sets, 7-5, 4-6, 7-5, 6-3. « Il y a eu beaucoup de tensions dès le début du match, a expliqué le Français à l’issue de la rencontre. Après la Marseillaise, il y a des petits frissons. Quand j’ai breaké avant de servir pour le match, j’avais des palpitations. J’ai essayé de bien souffler, de rester concentré. » Efficace au service (22 aces), Llodra s’est imprégné de l’énergie du public et de ses coéquipiers pour surmonter ses passages à vide. « C’était une atmosphère de dingues. J’ai seulement vécu ça à la télévision en 1991. Une foule en délire, c’est fabuleux. On joue au tennis pour cela. »
Forget : « J’avais l’impression de voir Yannick sur le cours »
Le second simple du jour opposait Monfils (n°15) à l’épouvantail Nalbandian (n°28) à la tête d’un impressionnant bilan de vingt victoires pour quatre défaites en Coupe Davis. Fort de son récent quart de finale à l’US Open, Monfils l’a emporté en quatre manches, 6-4, 2-6, 6-4, 6-3 au terme d’une partie en forme de montagnes russes. Aux abonnés absents pendant le deuxième set, Monfils a remis les gaz et régalé le public de ses folles cavalcades, suscitant l’admiration d’un Guy Forget épaté : « « C’est un vendredi de rêve pour moi. J’espère que ça va continuer avec le double. J’étais émerveillé sur le terrain. A un certain moment, j’ai même eu un flash-back. J’avais l’impression de voir Yannick (Noah) et Henri (Leconte). C’était presque irréel ! » Le troisième point décisif est désormais à portée de raquette de la paire Michaël Llodra - Arnaud Clément, qui affronte le duo Eduardo Schwank - Horacio Zeballos ce samedi. Le héros du jour, Michaël Llodra, l’a promis : il sera en forme : « Quand on gagne, on récupère plus vite. On sait tous que le point du double sera très important, voire capital. Avec Arnaud, il faudra faire un très grand match pour gagner. » Et propulser la France en finale pour la première fois depuis 2002.