Ambiance tendue chez les Bleus

Les critiques de Gilles Simon ont provoqué des remous dans le camp français avant le premier tour de Coupe Davis face à l’Autriche, qui n’aurait dû être qu’une formalité. Ambiance…

Pour l'équipe de France de coupe Davis, tout tourne donc autour de l'aéroport de Vienne. Le hangar 3, racheté par Niki Lauda, va accueillir ce premier tour qui s'annonçait sans émotion. Mais les absents se ramassent à la pelle. Et puis une interview choc de Gilles Simon a mis le feu dans l'équipe. Dans une petite salle de conférence attenante à l'hôtel NH – situé face au Terminal 1 – les Bleus se présentent devant une poignée de journalistes. En général, ce rendez-vous du mardi ne débouche sur rien.

Mais on attend de voir si l'incendie va se propager. Une chose est sûre, l’ambiance est tendue. L'officier de presse de la FFT place sur la table les petites pancartes avec les noms des joueurs français. Hasard ou pas : Guy Forget a sur sa droite Gilles Simon. Après des questions très polies de la presse autrichienne, les questions des reporters français viennent immanquablement sur l'interview de la veille dans l'Equipe. Les traits tirés, Guy Forget éteint la polémique. « Avec Gilles, on s'était déjà dit ce qu'on avait à se dire. » A Melbourne, on le savait. Mais aussi lundi soir après la « bombe » qui a salement abîmé Captain Guy.

Dommages collatéraux

A la question « Regrettes-tu tes propos ? », Gilles Simon, mal à l'aise, la voix blanche, commence par dire : « Forcément, je regrette d'avoir donné cette interview... » Un petit blanc. « … Quand je vois ce qui a été fait de cette discussion de quarante-cinq minutes... Ce que j'ai lu, c'est un torchon. »

Le Niçois a choisi la contre-attaque. Elle est féroce. Elle vise les journalistes. Plus précisément ceux de la presse écrite. Un refrain connu. Mais avait-il une autre solution pour éviter le carton rouge ? « Giloute » a déjà développé cette thèse à Michaël Llodra. Il devait le faire mardi soir avec Julien Benneteau. Qui attend avec impatience les arguments de son co-équipier…

Lionel Roux, qui passe par là, glisse : « Ça va nous renforcer. » Mais si Gilles Simon, confirmé numéro un de l'équipe, reste toujours bloqué à zéro dimanche soir, les dommages collatéraux seront considérables.

Eric Salliot à Vienne