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Coupe Davis: les Français déplorent l'ambiance à Madrid

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Après leur victoire contre le Japon, les joueurs de l'équipe de France de tennis ont déploré le manque de spectateurs et d'ambiance à Madrid, où se déroule la Coupe Davis nouvelle formule.

"Différent". C'est le qualificatif le plus utilisé par l'équipe de France masculine de tennis pour décrire l'ambiance particulièrement morne de leur première journée dans la nouvelle formule de la Coupe Davis insufflée par le footballeur espagnol Gerard Piqué. Mardi, les Bleus se sont imposés dans la douleur face au Japon (2-1). Une victoire acquise sans supporters. Sur le deuxième court, seuls 10 à 20% des sièges étaient occupés.

"Je ne vais pas vous mentir. Pour les frissons, on attendra un peu", a réagi Nicolas Mahut, manifestement déçu par cette atmosphère. "L'entrée sur le court et la Marseillaise, ce n'est pas ce que j'ai connu, pas ce qui m'a fait rêver quand j'étais petit. (...) Pour moi, c'était compliqué", a ajouté le vainqueur du double contre Ben McLachlan et Yasutaka Uchiyama (6-7, 6-4, 7-5).

Son partenaire Pierre-Hugues Herbert a d'ailleurs abondé, en estimant que l'absence des fans tricolores n'était pas anodine: "C'est sûr qu'ils nous manquaient aujourd'hui. Quand on joue à la maison, c'est vrai qu'ils ont un impact". Sans être critique de la nouvelle formule qui regroupe les 18 nations participantes sur une semaine dans une même ville, estimant que "ce n'est pas à (eux) de juger", le joueur de 28 ans reconnaît qu'il "s'y attendait un petit peu".

"Il faut attendre", plaide Grosjean

Vainqueur expéditif de Yasutaka Uchiyama lors du premier simple (6-2, 6-1) dans la matinée, Jo-Wilfried Tsonga y voit surtout un problème de programmation. "Ce qui est compliqué, c'est qu'on joue sur trois stades en même temps, un mardi, à 11 heures. Si on va dans presque n'importe quel tournoi en dehors des Grands Chelems, à cette heure-là, il n'y a personne dans les stades. Ce n'est pas toujours simple d'avoir une bonne billetterie", relève le 29e mondial, bien plus loquace que Gaël Monfils. "C'était différent", a simplement commenté le numéro un français, battu par Yoshihito Nishioka (7-5, 6-2).

Au milieu de ce concert de critiques, le capitaine Sébastien Grosjean s'est efforcé de positiver. "C'est normal, on avait l'habitude de jouer dans un autre format avec, bien sûr, le public. (...) J'espère que les supporters vont nous soutenir, parce que les joueurs ont répondu présent. C'est nouveau, il faut attendre, il faut voir. C'est vrai qu'il y a l'ambiance qui est différente, mais on a déjà eu des gros matchs", souligne l'ancien demi-finaliste de Roland-Garros, considérant que "beaucoup de monde suit l'événement" à la télévision.

JA avec AR et ES