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Doublement crucial pour la bande à Forget

Llodra-Benneteau

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Après le statu quo des deux premiers simples (1-1), le double entre les frères Bryan et la paire Llodra- Benneteau s’annonce déterminant ce samedi (14h) en quart de finale de la Coupe Davis. Et bouillant vu le passé commun des acteurs...

Julien Benneteau n’a pas oublié. La scène date pourtant de 2004, à New York. Mais pour lui, c’est presque comme si c’était hier. « Avec Nicolas Mahut, on les avait battus en huitièmes de finale de l'US Open, raconte le Mousquetaire. Le lendemain, on s'était croisés par hasard dans un restaurant et ils n'avaient pas eu une attitude correcte. Il y avait eu un défi du regard entre « Nico » et Mike. » Ils, ce sont les Frères Bryan. Mike et Bob. Nés à trois minutes d’intervalle le 29 avril 1978. Deux jumeaux qui ont complètement mis la planète tennis à leurs pieds. Enfin, celle du double. Sept fois n°1 mondiaux lors des huit dernières saisons, 76 victoires en tournoi, dont 11 en grand chelem : attention, poids lourds.

« Ils sont n°1 mondiaux depuis tant d’années, affirme Michaël Llodra, habitué depuis 14 ans à croiser les frangins US sur les courts. Ils sont aussi très complémentaires. Ils se connaissent par cœur. C’est dans les gènes. » Quasiment injouables. Caractériels aussi. « Ils aiment bien quand c’est un peu tendu, quand c’est chaud », juge Julien Benneteau. Ce qui risque d’être le cas, ce samedi, après les deux premiers simples (1-1). « Plus que jamais, ce double sera capital », estime l’ancien DTN Patrice Dominguez, se faisant l’écho de Guy Forget.

Llodra : « Si on l’a fait une fois… »

Mais les frères Bryan, c’est surtout un danger permanent, une référence mondiale du double et ce, même sur une terre battue qu’ils exècrent. « Oui, c’est peut-être la surface où ils sont les plus prenables. Mais bon, ils ont gagné deux fois Roland-Garros, deux fois Monte-Carlo, trois fois Madrid, deux fois Rome alors… Maintenant, ils ne sont pas imbattables. On les a battus avec Arnaud Clément. Si on l’a fait une fois, on est capable de le refaire. » Quatre ans après Mahut-Benneteau, Llodra et Clément avaient fait chuter les deux géants, à Winston Salem, leur infligeant ce qui allait être leur deuxième défaite en vingt matches de Coupe Davis. En quarts de finale, déjà.

« On avait perdu le premier set, raconte Llodra, et ça commençait à être tendu au deuxième lorsque j'ai dit à Arnaud : ‘Même si on perd, ça ne nous empêchera pas de boire un bon Château-Latour ce soir !’ A partir de là on s'est relâchés et on leur a mis trois sets. » Ce qui n’avait, hélas, pas empêché les joueurs de Forget d’être éliminés… Il n’y aura probablement pas de Château-Latour cette fois. Mais quel que soit le breuvage, il sera toujours bon à boire en cas de succès.

A.D avec R.M et E.S, à Monte-Carlo