Federer ne pouvait pas rater la fête

Roger Federer - AFP
Le suspense a donc pris fin en milieu de journée. Après le 1er match entre Jo-Wilfried Tsonga et Stan Wawrinka, Gaël Monfils défiera Roger Federer lors de la 1ere journée de la finale de Coupe Davis à Lille. Après avoir déclaré forfait pour la finale du Masters contre Novak Djokovic, puis être resté deux jours sans taper la balle en raison de douleurs au dos, le numéro 2 mondial va défendre les couleurs de son pays même si la Suisse peut le remplacer au plus tard jusqu’à une heure du début du match. « C’est un tirage au sort favorable aux Suisses car on laisse 6h de plus à Roger Federer pour récupérer », estime Sarah Pitkowski, membre de la Dream Team RMC Sport. « Si je vais sur le court, cela veut dire que je peux jouer », assure de son côté l’intéressé.
Oui, mais voilà, si le numéro 2 mondial est partant, sera-t-il vraiment à 100% alors qu’il n’a retapé dans la balle que mercredi ? « Nous verrons demain, répond « Roger ». Seul le match vous donne toutes les réponses. Le but de l’entrainement n’était pas de donner 100%, je ne le fais jamais dans un entrainement la veille d’un match. Je suis impatient de jouer contre Gaël. C’est un grand joueur, très amusant à regarder jouer et j’aime jouer contre lui. Les choses se sont bien passées pour moi cette semaine, qui a été difficile, mais je suis content de là où j’en suis aujourd’hui. »
Monfils : « Sa carrière sur terre battue, je la prends tous les jours ! »
Dans le camp tricolore, la présence annoncée du leader de la sélection helvétique ne constitue pas une surprise. « Il a une capacité de récupération assez phénoménale et il l’a montrée durant toute sa carrière avec très peu de forfaits et aucun abandon, rappelle le capitaine des Bleus, Arnaud Clément, qui n’aurait pas modifié sa composition d’équipe si Federer avait déclaré forfait. On s’était préparé. Même le dimanche soir, on n’avait pas de doute sur sa participation. Pour nous, Roger était aligné. Dans ma tête, c’était très clair. »
Ce sera donc à Gaël Monfils que revient la lourde responsabilité de faire chuter le Suisse. Et ne lui parlez surtout pas des lacunes supposées du Suisse sur terre battue. « On a l’impression que Roger joue moins bien sur cette surface, mais il joue moins bien sur terre battue comparé à Rafa (Nadal) ou peut-être à Novak (Djokovic), souligne Monfils. Il joue quand même mieux que moi. C’est-à-dire que sa carrière sur terre battue, je la prends tous les jours ! Il a cinq finales à Roland-Garros, où il a gagné une fois (en 2009). » Mais au stade Pierre-Mauroy, ce sera une toute autre histoire.