RMC Sport

Forget chasse la nostalgie

Guy Forget

Guy Forget - -

Auteur du point victorieux en 1991 contre les Etats-Unis, ici même à Lyon en finale de la Coupe Davis, le capitaine de l’équipe de France refuse de ressasser le passé. Pour mieux se focaliser sur la demi-finale qui débute vendredi face aux Argentins.

Guy Forget n'a sans doute jamais autant assuré un coup droit de sa vie. Face à Pete Sampras, dans le quatrième match de la finale de Coupe Davis 1991 contre les Etats-Unis, le gaucher ajuste sa tentative. Pour l'histoire. La France remporte alors son septième saladier. Le premier depuis 1932.

Pour la première fois depuis ce moment magique, l'équipe de France revient au Parc des Sports de Gerland à Lyon pour y disputer une rencontre de Coupe Davis. Alors forcément, le capitaine ne peut pas échapper aux comparaisons. « Je suis revenu à plusieurs reprises pour le tournoi de Lyon, lâche Forget. A chaque fois, je regardais le plafond et les gradins. Je m'imaginais quelques années en arrière. »

Pas question pour autant de jouer les glorieux anciens. « Le passé, c'est le passé », appuie-t-il. Et puis contrairement à 1991, cette équipe n'est pas à Lyon pour une finale, mais pour une demi-finale à disputer contre l'Argentine. Et c'est tout ce qui intéresse Guy Forget. « On garde toujours en mémoire les derniers coups en Coupe Davis. Lorsque tout se termine. J'aimerais revivre ça avec eux. »

« Le passé, c’est le passé »

Du côté des joueurs justement, on n'ignore rien du passé du capitaine. Pour Richard Gasquet, la Coupe Davis, c'est tout simplement 1991. Pour Arnaud Clément, beaucoup plus chambreur, c'est l'ambiance. « 1991 ? Je n'étais pas né, plaisante le Provençal de 33 ans. Je n'ai pas vécu l'ambiance, mais on m'a dit que c'était incroyable. Je me souviens notamment de Guy qui tombe par terre. »

Et pour le relever, un certain Yannick Noah. Capitaine de ces Bleus, l'ancien vainqueur de Roland-Garros portera même sur ses épaules Forget. « C'est le plus beau jour de ma vie, maintenant je ressens ce que les très grands sentent quand ils gagnent », avouera le Marseillais à la sortie du court. La page est-elle tournée pour autant ? Pas complètement. « Je me rappelle bien entendu de ce point, mais je ne suis pas nostalgique. Je ne me passe pas la cassette sans arrêt. Maintenant, quand j'entendrai la Marseillaise, ou que la ola fera le tour du stade, j'aurais peut-être des frissons. Les yeux fermés, je rebasculerai en 1991. »

PT à Lyon