Forget : « Dur à avaler »

Guy Forget - -
Quelles sont vos impressions après les deux corrections infligées à Gasquet et Simon ?
Nos adversaires ont été à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre d’eux alors qu’ils ont eu moins de temps pour se préparer sur terre battue. Ils ont été meilleurs. Derrière, on a été moyens alors qu’il aurait fallu être très très bons, pour espérer peut être les mettre en difficulté. Dans tous les secteurs du jeu, ils ont été supérieurs, plus réguliers, plus solides physiquement et meilleurs en défense. Il faut l’accepter mais c’est dur à avaler. Sur les deux matches, on est vraiment très loin du compte.
A 2-0, c’est pratiquement mission impossible ?
C’est vrai. Maintenant, on ne va pas regarder la ligne d’arriver. Il reste un long virage à faire. On va essayer de se rapprocher d’eux et pour ça, il faut gagner le double. Mais au-delà de la défaite, ce qui est frustrant, c’est que Gilles et Richard peuvent mieux faire que ça. On peut mieux jouer, proposer un autre tennis. La balle est dans notre camp. Il ne faudra pas refaire les mêmes erreurs dimanche.
Il y a eu le dimanche noir de Belgrade, maintenant il y a le vendredi noir de Cordoue. Et une fois encore, il n’y a pas eu de révolte…
Je pense que ça n’a rien à voir. L’équipe de France n’est pas favorite. Aucun des joueurs Français ne gagne de Grand Chelem alors que Nadal en gagne, Ferrer fait partie du top 6 depuis longtemps. Je pense qu’on joue la meilleure équipe sur terre battue et ils nous le prouvent encore. Objectivement on est à notre place sur ces matchs-là.
Regrettez-vous le choix d’avoir laissé Jo-Wilfried Tsonga sur la touche ?
Objectivement, s’il avait joué sur terre battue, je ne sais pas s’il aurait fait mieux que Gilles (Simon). Alors peut-être qu’il aurait gagné un set, mais j’ai besoin de lui pour le double et de sa complémentarité avec Mika. On a besoin de ce point du double, donc ils auront l’occasion de montrer leurs qualités et de ramener les équipes au score.
Quel discours allez-vous donner maintenant ?
J’attends d’eux un esprit de révolte, un esprit conquérant, des choix offensifs, marquer et faire valoir leur supériorité en terme de punch et de présence au filet. Il faut se dire que la bataille n’est pas terminée. On a des cartouches dans le chargeur, il faut s’en servir et ne surtout pas rater sa cible.
Etes-vous déçu de l’attitude de vos joueurs aujourd’hui ?
En tout cas, j’aurais aimé plus d’options offensives, plus de prises de risque même si à l’arrivée, ça n’aurait peut-être pas changé le résultat. Il est vrai que je suis un peu frustré de ce côté-là. En même temps, je suis un pur attaquant, ce qui n’est pas le cas de tous les joueurs.