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Forget : « Nous sommes dans les temps »

Guy Forget

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Guy Forget estime que ses joueurs sont prêts à s’envoler pour Belgrade pour y disputer la finale de la Coupe Davis (3-5 décembre). Le capitaine français se félicite en tout cas du stage effectué cette semaine à Saint-Cyprien.

Guy Forget, quel bilan tirez-vous de votre stage à Saint-Cyprien ?
Tout s’est très bien passé. On s’est entraîné dans de très bonnes conditions. Alors qu’il neige partout en France, nous avons eu un beau soleil. Nous avons eu une toute petite inquiétude par rapport à Gaël. C’était agréable de travailler tranquillement et d’avoir un peu de temps devant nous et ne pas s’entraîner dans l’urgence. Il va maintenant falloir découvrir le court de Belgrade.

Avez-vous avancé sur votre équipe ?
Oui, plus ou moins. Certaines choses me confortent dans mes choix. Je retiens que tout le monde a très vite bien joué. C’est réconfortant de voir que les garçons ont vite retrouvé leurs sensations.

Vous sentez-vous prêt à défier les Serbes ?
On sent que nous devons être à l’écoute des bobos et petites douleurs. On aimerait parfois mettre les bouchées doubles, mais le mot d’ordre est d’abord de ne pas se blesser. Les organismes sont fatigués en fin de saison. Ce serait bête d’aller trop loin et de pousser les joueurs. Les joueurs sont un peu tendus. Ils savent que la barre sera haute à Belgrade. La moindre petite alerte et on se pose des questions. Surtout qu’avec Benneteau, Tsonga et Simon on n’a pas été gâté. Heureusement que le médecin a fait des tests avec Gaël pour qu’on s’assure qu’il puisse continuer.

Il fallait le rassurer ?
Non, tous ont besoin d’être valorisés par rapport à leur tennis. Nous ne sommes pas en retard, et ce que je vois me plaît. On aimerait servir 80% de premières balles ou courir comme Bolt, malheureusement, on fait des erreurs. Et quand on est à la recherche de perfection comme c’est le cas avec ces joueurs, on voudrait aller plus loin. Mon rôle est de les rassurer, surtout que nous sommes dans les temps.

« Gasquet est particulièrement détendu »

Arnaud Clément a-t-il répondu à vos attentes pour le double ?
Ce que je vois en double est conforme à ce que j’attends de lui. Il est rigoureux, méthodique et s’entraîne avec beaucoup d’intensité. Il est en recherche de perfection et utilise tous les entraînements pour être meilleur que la veille. C’est aussi pour ça que je lui fais confiance.

Et Richard Gasquet ?
Je suis toujours frappé par la manière dont il évolue sur un terrain et tape la balle. Il est très complet et a tout pour gagner les plus grands tournois. Je le trouve en plus particulièrement détendu. Et son niveau de jeu est allé crescendo.

Suivez-vous les prestations de Djokovic aux Masters ?
On est assez occupé avec ce que nous avons à faire. Djokovic est troisième mondial et remplit son statut de tête de série. Il va arriver à Belgrade avec un capital confiance important. On sait qu’on devra être fort pour le battre. On commente les résultats, mais on ne regarde pas les matchs.

Claude Onesta vous a rendu visite ce jeudi. Est-il le premier d’une longue liste ?
On ne cherche pas à faire un défilé de sportifs. Ce qui était intéressant avec Claude, c’était un témoignage, parfois émouvant, de ce que d’autres sportifs ont vécu. On ne vient pas nous former. Ce ne sont que des témoignages. Et moi je crois à cela. Quand on est sportif, on est parfois frappé de voir tout ce qui se passe autour de nous.

Propos recueillis par Pierrick Taisne à Saint-Cyprien