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Forget : « On ne fait pas n’importe quoi »

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La France s’est finalement qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe Davis aux dépens de l’Autriche (3-2) grâce à la victoire de Jérémy Chardy dans le simple décisif. Le capitaine de l’équipe de France ne cache pas son soulagement. Et règle quelques comptes en douceur.

Guy Forget, la France s’en sort finalement…

J’ai souffert, mais l’essentiel est de passer. Tout le monde à contribuer à qualifier cette équipe de France. C’était dans la douleur, mais on a vu des matchs extraordinaires. On a vu des matchs un peu fous. Le premier de Gilles contre un Melzer intouchable à la fin de la rencontre. A deux partout, ça été difficile avec Jérémy qui ne s’est pas libéré. Pas à pas, il a grappillé pour finalement s’imposer. Mais que ce fut difficile !

Et dire que Chardy a failli ne pas être là…

C’est aussi la force d’une équipe. Je me souviens avoir dit aux joueurs l’année dernière qu’une campagne ne se gagnait pas avec quatre joueurs mais cinq ou six. On a vu Mika (Llodra) gagner des simples, Clément revenir pour marquer des points. On n’a échoué qu’à un match et cette année on repart avec un coup dur avec mes trois joueurs les mieux classés absents. Malgré tout, on se qualifie à l’extérieur contre une équipe dangereuse. Ça prouve qu’on ne fait pas n’importe quoi.

Parlez-nous de Jérémy…

On voit que la Coupe Davis lui tient à cœur. Mais je ne veux pas crier victoire trop tôt. On l’a vu énorme contre Melzer, mais contre un joueur moins fort, on n’est pas passé loin de la correctionnelle. Il faut rester humble dans la victoire. Il nous sauve, mais en tant que joueur, il a des gros concurrents en équipe de France. Les places se gagneront dans les tournois à venir. Je souhaite qu’il joue avec le même état d’esprit que contre Melzer. On va le booster et j’ai hâte de le retrouver car on lui doit une fière chandelle.

Maintenant, place à l’Allemagne…

J’espère que tous les joueurs les mieux classés seront revenus et qu’il y aura une vraie compétition interne entre eux. Je vais avoir des choix difficiles. Vous savez ce que peut engendrer une non-sélection. J’espère qu’ils prendront ma prochaine sélection avec philosophie et avec le sourire. Ça sera un vrai casse-tête.

Recueilli par Eric Salliot à Vienne