Forget : « Simon a trop de talent pour ne pas gagner… »

Le capitaine français estime avoir fait tout son possible pour ramener le sourire dans l’équipe et placé ses joueurs dans les meilleures conditions. A commencer par celui qui avait provoqué la polémique en début de semaine.

Guy Forget, pourquoi avoir aligné d’entrée Jérémy Chardy face à Jürgen Melzer, le plus dangereux des Autrichiens ?
Jérémy n’aura aucune pression, il n’aura rien à perdre. Il peut faire douter Melzer même si ce dernier lui est supérieur à la régulière. S’il y a un joueur qui peut lui mettre le doute dans la tête c’est bien lui, avec ses références sur terre battue, son style de jeu. Il aurait gagné l’Open d’Australie, j’aurais été plus serein, c’est certain, mais étant donné tout ce qu’il s’est passé ces dernières semaines, je prends la classement ATP, les victoires sur cette surface…

A l’inverse, Gilles Simon affronte Stefan Koubek, sorti de sa retraite, 206e joueur mondial…
Je voulais lancer Gilles dans de bonnes conditions, l’envoyer contre Melzer c’était un cadeau empoisonné. Il doit pouvoir se sortir d’un joueur comme Koubek et se libérer en Coupe Davis. Gilles doit remporter enfin un match en Coupe Davis. Il a trop de talent pour ne pas gagner.

Jugez-vous le double une nouvelle déterminant, comme vous l’aviez fait en finale contre la Serbie ?
Je voulais ménager Julien et Mickaël parce qu’on sous-estime le double autrichien (Melzer-Marach). On connait mieux Melzer en simple, mais il est tout aussi fort en double. J’espère que Jérémy lui donnera beaucoup de fil à retordre, qu’il passera du temps sur le terrain. Melzer est un gaucher qui sert bien, qui retourne à la perfection sur terre battue, qui poussera nos joueurs à jouer des volées basses… Même si ce match peut aller au bout de la journée, en cinq sets, il faudra absolument l’emporter, sinon nos chances vont devenir très petites.

L’ambiance parait être revenue au beau fixe après un début de semaine mouvementé avec les déclarations de Gilles Simon…
C’est mon rôle ! On peut chercher de midi à 14h, la vérité est sur le terrain. Des dérapages, des maladresses, il y en a toujours eus en Coupe Davis. C’est déjà assez dur de se passer de Jo, Gaël et Richard pour perdre de l’énergie avec ce genre de choses. J’ai eu de bonnes discussions avec Gilles, on voit les garçons rigoler ensemble. A la fin, on ne retiendra que le résultat.

Propos recueillis par Eric Salliot à Vienne