Forget : « Un travail de fourmis »

Guy Forget a particulièrement apprécié la réaction d’orgueil de Mickaël Llordra et d’Arnaud Clément, vainqueurs ce samedi de la paire serbe Troicki-Zimonjic. Après avoir perdu les deux premières manches, les Français sont imposés en cinq sets (3-6, 6-7, 6-4, 7-5, 6-4) pour décrocher un deuxième point dans cette finale.

Guy Forget, que vous inspire la victoire de Mickaël Llodra et d’Arnaud Clément ?
Quand on part sur un 400m et qu’on prend 50m dans la vue, c’est difficile. On se demande si on va réussir à rattraper son adversaire avant de finir le tour de piste. Leur mérite, ça a été justement, comme l’a dit Micka (Llodra), de jouer les points les uns après les autres. Ils ont fait un travail de fourmis. Dans une ambiance difficile. Je crois que, s’ils ont réussi à gagner, c’est parce qu’ils ont un certain âge aujourd’hui. Et ce n’est pas du tout péjoratif lorsque je dis ça.

Vous pensez qu’ils auraient eu plus de mal à l’emporter s’ils avaient été plus jeunes…
Ce que je veux dire c’est que ce genre de match se gagne à l’expérience. Quant on est tout jeune et que ça ne se passe pas très bien, devant un public hostile, on peut plus facilement dégoupiller. Eux, ils ont de la bouteille. Ils ont vécu tellement de matches durs où ils s’en sont sortis. A un moment donné, ils se raccrochent à des choses simples. Mais ça a été un travail de longue haleine.

Comment avez-vous vécu la rencontre au bord du court ?
Mon rôle sur la chaise c’est uniquement de les booster. Je suis une espèce d’accélérateur de motivation. Je dis que tout est toujours faisable. Pour peu qu’ils en aient envie. Je sentais une sorte de frustration de ne pas arriver à faire ce qu’ils voulaient. Mais ça s’est fait petit à petit. C’est pour ça que la victoire est d’autant plus belle. Etre capable de gagner quand on ne joue pas son meilleur tennis, dans une ambiance pareille, franchement c’est chouette. C’est une belle victoire.