France-Rép.tchèque : Gasquet, un plan sans accroc

Richard Gasquet - AFP
Poing serrés, à genoux sur le court Philippe Chatrier, le regard déterminé du « tueur » froid. Il est 12h49 à Paris et après avoir littéralement démoli Tomas Berdych (6-3, 6-2, 6-3), Richard Gasquet laisse éclater sa joie sur le Central de Roland-Garros. Et pour cause… le Biterrois a ramené un point important pour les Bleus, le premier de leur confrontation face aux Tchèques en demi-finale de la Coupe Davis. Un point qui lance de la meilleure des manières le groupe « drivé » par Arnaud Clément.
« Le premier match va être très, très important justement pour donner le ton, l’atmosphère, avait d’ailleurs rappelé Yannick Noah au micro de RMC Sport à la veille de cette demi-finale contre les Tchèques. Richard a un gros, gros match à jouer. Il se retrouve avec une pression incroyable sur les épaules. » D’abord en raison du pedigree de l’adversaire, 6e mondial à l’ATP. Ensuite parce son US Open, qu’il avait quitté au 3e tour sans combattre face à Gaël Monfils, ne plaidait pas en sa faveur… et que logiquement, cela aurait dû être la Monf’ sur le Central, ce vendredi, face au grand Tomas.
Porté par 15 000 spectateurs
Mais le Biterrois l’avait claironné très tôt dans la saison : il a fait du Saladier d’Argent sa priorité. Et, porté par les 15 000 spectacteurs du Chatrier, Richard Gasquet a tenu parole, en éteignant complètement un Tomas Berdych tendu, jamais dans le coup et vite pris à la gorge. Incapable de véritablement déborder le Français sur son service (seulement deux balles de breaks pour lui contre dix pour Gasquet… qui en a converti six !), le Tchèque a ajouté à une prestation très, très médiocre une maladresse hallucinante (38 fautes directes).
Difficile dans ces conditions de retourner la situation. Encore moins contre ce Richard-là, tantôt autoritaire, tantôt gestionnaire sur son service et ses prises de risques mais surtout très habile à faire déjouer Berdych, le tout sous les yeux ravis et fiers d’Arnaud Clément. « Richard, ce n’est pas une roue de secours » avait lâché, un peu agacé, la « Clé » au moment de justifier son choix de l’aligner face à Berdych. Mieux. Ce vendredi, le Biterrois était même plus qu’une option gagnante.