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Gachassin : « Il faut qu'ils se défoncent »

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Jean Gachassin est un président heureux. Moins de deux ans après son arrivée à la tête de la FFT, l'équipe de France de tennis s'est qualifiée pour la finale de la Coupe Davis. Reste à transformer l'essai.

Président, que ressentez-vous après cette qualification pour la finale de la Coupe Davis ?

Les joueurs ont été extraordinaires. A l'image d'Arnaud Clément. Il voulait gagner et effectuer un retour victorieux après plusieurs mois d'absence dans ce groupe. C'était un peu son bâton de maréchal. Maintenant, ce n'est pas fini. Comme je leur ai dit après la rencontre : « Le plus dur commence. Dans quinze ou vingt ans, vous apprécierez. »

Cette notion de groupe semble très importante à vos yeux…

Je viens d'un sport collectif (ndlr, Jean Gachassin a été international de rugby) et en Coupe Davis, on retrouve cette émotion collective. C'est la magie de cette compétition. Ce n'est pas qu'un match. Tous les joueurs veulent gagner pour eux, pour leur capitaine, pour leur fédération, pour le public. Et puis c'est formidable pour moi. On attend depuis si longtemps une finale (ndlr, depuis 2002) et pour ma deuxième année à la présidence, on se qualifie pour une finale de Coupe Davis…

Sur quoi avez-vous insisté auprès des joueurs ?

C'est bien de gagner un tournoi à Miami ou ailleurs, mais remporter la Coupe Davis reste gravé à vie. Regardez, Guy Forget a gagné la Coupe Davis et on en parle encore. Il faut qu'ils se défoncent pour en faire autant. D'autant qu'une finale ne doit pas se perdre. Personnellement, j'en ai perdu deux et gagné une (ndlr, en 1968 avec Lourdes). J'espère qu'ils vont gagner pour la France, mais surtout pour eux. Il faut qu'ils se fassent plaisir.

Lyon s'est porté candidat pour organiser la finale. Qu'en dîtes-vous ?

C'est fait. On va transformer le terrain de foot en terrain de tennis ! (Plus sérieusement). C'est vrai que ça va être un problème. On verra. Chaque chose en son temps…