Gare à l’excès de confiance…

Gaël Monfils - -
L’équipe de France a remporté ses cinq dernières rencontres face à l’Allemagne. La statistique suffit à planter le décor de ce quart de finale de Coupe Davis. A Stuttgart, les Bleus n’ont pas grand-chose à craindre ce week-end. Enfin, à priori. Car Florian Mayer, 20e mondial et Philipp Kohlschreiber, 42e, ne sont pas non plus des faire-valoir. « On a battu les Allemands l’année dernière à Toulon (au premier tour, Ndlr), mais l’équipe d’Allemagne était à l’époque un peu moins forte, note le capitaine Guy Forget. Ils étaient privés de Mayer et de Petzschner. On avait également l’avantage de jouer à domicile. Je pense que les choses seront plus compliquées ici. » Opposé à Richard Gasquet lors du premier simple ce vendredi, Mayer semble être le principal danger. Malgré un palmarès vierge sur le circuit professionnel, le Bavarois de 27 ans développe un jeu atypique, parfois déroutant. Reste à savoir dans quel état d’esprit il se trouve après son élimination au deuxième tour de Wimbledon. Très affecté par sa défaite face au Belge Xavier Malisse, il s’était présenté aux bords des larmes en conférence d’après-match. L’autre inconnu réside dans sa capacité à tenir le choc physiquement.
Forget : « Ils vont avoir le couteau entre les dents »
Même chose pour Kohlschreiber. Avec un gabarit modeste (1m78, 70kg) et un service plutôt léger, le n°2 de la Nationalmannschaft risque de souffrir face à la puissance de Gaël Monfils. D’autant qu’à 27 ans, le natif d’Augsbourg manque cruellement de matches-référence face aux cadors du tennis mondial. De quoi espérer un raz-de-marée bleu sur le petit court central (4000 places) du Tennis Club de Weissenhof. A condition de ne pas tomber dans l’excès de confiance. « Le propre du sport, c’est qu’on ne sait jamais ce qui va se produire, résume Forget. Je suis sûr que les Allemands devant leur public vont essayer d’enrayer notre série. Ils vont avoir le couteau entre les dents. Ils n’auront rien à perdre. Il va falloir se méfier de ce contexte. » Une prudence partagée par Monfils. « Ce sont les journalistes qui disent que l’équipe allemande est faible, mais elle est en fait très solide, assure le Parisien. Nous, on connaît bien les Allemands et on sait que cela va être des matches difficiles. Il va falloir bien serrer la visse d’entrée. »