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Harrison, le jeune inconnu

Ryan Harrison

Ryan Harrison - -

Adversaire de Tsonga ce vendredi en simple, le 66e mondial va ouvrir le bal du quart de finale de Coupe Davis face aux Français (12h). Pas de quoi impressionner cet Américain de 19 ans, prometteur, mais encore un peu tendre mentalement.

Cheveux roux. Mains dans le dos. Silhouette légèrement tremblante. Entre les 2m06 de John Isner et la prestance des frères Bryan, Ryan Harrison ferait presque office d’intrus. Pourtant, c’est le jeunot de 19 ans qui cristallise l’attention. Ce vendredi, le natif de Shreveport (Louisiane), désigné numéro 2 du team US après le forfait de Mardy Fish, défiera en simple Jo-Wilfried Tsonga pour le compte des quarts de finale de Coupe Davis entre la France et les Etats-Unis. La Coupe Davis, Ryan Harrison connaît. Il a déjà remporté un match dans cette compétition, en février dernier, contre le Suisse Michaël Lammer. Son équipe menait alors déjà 3-0 contre la bande à Roger Federer.

Cette fois, c’est un VRAI match et un choc en cinq sets qui attendent le rouquin. « Jouer contre les Suisses au tour précédent était une grande expérience, même si ce n'était qu'un match sans enjeu », confie l’intéressé.

Simon : « Un bon guerrier »

Mais qui est donc ce Ryan Harrison, 66e mondial à l’ATP, cet adolescent au visage poupon qui s’avance avec insouciance vers Jo-Wilfried Tsonga ? « Je l’ai affronté à Indian Wells, confie Gilles Simon C’était un match très dur. J’aurais pu le gagner en 1h20, 1h30. Je menais 1 set zéro avec deux balles de match. Finalement, ça a duré un peu plus de trois heures. C’est un bon guerrier. Il n’a rien lâché. Il faudra qu’on se méfie de lui. » De sa frappe de balle puissante, de son culot aussi.

Mais un peu moins de sa fragilité mentale, qui se chiffre en raquettes cassées, et de son manque d’expérience sur terre, lui qui affirme avoir « grandi » dessus… alors que son vécu en pro sur la surface ocre se compte sur les doigts d’une main avec seulement cinq matches. « Jouer en premier ou en deuxième ne change rien, affirme Harrison. J'ai beaucoup discuté avec Jim (Courier) et je suis prêt. » A « mettre le feu », comme le craint Tsonga ou à subir, sans broncher, les assauts du Manceau ? Verdict vendredi à partir de 12h.

A.D avec R.M et E.S, à Monte-Carlo