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L’Arena fait déjà le plein

Le public serbe s'est rué sur les places de la finale de Coupe Davis contre la France. L'ambiance à l'Arena les 3, 4 et 5 décembre promet d'être chaude...

Le public serbe s'est rué sur les places de la finale de Coupe Davis contre la France. L'ambiance à l'Arena les 3, 4 et 5 décembre promet d'être chaude... - -

Tous les billets pour la finale de Coupe Davis Serbie-France ont été vendus ce mercredi en quatre heures. Comme prévue, l’ambiance à l’Arena de Belgrade s’annonce électrique pour les joueurs de Guy Forget.

Quatre heures ! C’est le temps qu’il aura fallu au public serbe pour s’arracher les 15 390 places mises en vente mercredi pour la finale de Coupe Davis contre la France. « C’est assez surprenant, confie Alexandr Krstanovic, journaliste pour l’agence de presse Sportska Centrala. Pour les matches d’avant, notamment la demi-finale contre la République Tchèque, il y avait eu 10-12 000 spectateurs. C’était déjà beaucoup pour du tennis. Franchement, on ne s’attendait pas à ce que tout parte en moins d’une journée. »

A événement extraordinaire, réaction extraordinaire. Les Serbes ne veulent pas manquer la première finale de Coupe Davis de leur histoire. Qui plus est à domicile. L’Arena de Belgrade sera donc pleine à craquer les 3, 4 et 5 décembre, ce qui n’effraie pas outre-mesure Gilbert Ysern, le directeur général de la FFT. « Ce scénario-là, on l’attendait depuis le premier jour, affirme le dirigeant français. Que les billets partent en deux heures ou en quatre jours, ça ne change pas grand-chose. On sait qu’on aura à faire à un public chaud et assez hostile. »

1600 Français par jour seulement

« On ne peut pas comparer cette finale de Coupe Davis au derby entre l’Etoile Rouge et le Partizan de Belgrade, pondère Alexandr Krstanovic. Les gens qui vont venir à l’Arena ne sont pas les mêmes que pour le basket ou le foot. » Les risques de débordements sont donc moindres. Mais la mort de Brice Taton et l’arrêt du match éliminatoire Italie-Serbie pour l’Euro 2012 invitent quand même à la prudence. « On a bien travaillé avec la Fédération serbe de tennis, ainsi qu’avec notre ambassade, explique Gilbert Ysern. On a pris toutes les mesures nécessaires. »

Habituée à abriter 20 000 personnes, l’Arena a vu sa capacité réduite. Une centaine de policiers devrait être mobilisée pour l’occasion. « Il n’y a pas de quoi dramatiser, poursuit Ysern. Le public serbe soutiendra fort son équipe. Et nous, on fera passer les consignes nécessaires à nos supporters. » Les 1600 Français invités à garnir chaque jour les tribunes de l’Arena savent de toute façon ce qu’ils leur restent à faire : crier plus fort que les Serbes. Dans l’enfer de Belgrade, la bande à Guy Forget en aura bien besoin.

Alix Dulac