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L’Espagne sur la voie royale

Rafael Nadal

Rafael Nadal - -

Rafael Nadal et David Ferrer, qui a mis 4h44 pour se défaire de Juan Martin Del Potro, ont apporté les deux premiers points à l’Espagne en finale de la Coupe Davis face à l’Argentine, ce vendredi à Séville. La conquête d’un cinquième saladier pourrait se conclure dès samedi avec le double.

Un Saladier d'argent, ça se mérite. Même s’il s’agit du cinquième visé en onze ans. David Ferrer a rappelé la valeur d’une victoire en Coupe Davis au bouillant public de Séville. Pendant 4h44, l’Espagnol a offert un spectacle haletant et étouffant avec son adversaire Juan Martin Del Potro. Il faut dire que le décor s’y prêtait entre deux besogneux spécialistes du fond de court, sur une surface qu’ils apprécient autant. Les échanges ont été longs… très longs. Tout a pourtant d’abord laissé croire que la tâche serait aisée pour Ferrer, idéalement entré dans le match avec le gain propre du premier set (6-2).

Mais Juan Martin Del Potro, remonté de la 485e place à la onzième cette saison, a prouvé qu’il était redevenu un redoutable joueur. Le numéro un argentin a retourné la situation en remportant les deux manches suivantes (7-6, 6-3). De quoi faire baisser le volume sonore de l’enceinte andalouse. Pas pour longtemps. Remonté comme un taureau, le cinquième joueur mondial a repris l’ascendant dans le quatrième set (6-4) avant de faire rugir de plaisir l’arène au terme d’une cinquième manche qu’il a survolé (6-3, 6-7, 3-6, 6-4, 6-3). Au bout de la nuit, l’Espagne s’est offert un deuxième point qui la place sur la voie royale.

Car quelques heures plus tôt, Rafael Nadal n’a, lui, pas eu à forcer son talent pour mettre son pays sur des bons rails. Face à Juan Monaco, l’un de ses meilleurs amis sur le circuit, le numéro deux mondial a rassuré ses fans sur son état de santé et sa soif de victoire. Toujours aussi impérial sur terre battue, Nadal a passé moins de deux heures trente (bien loin des 4h44 de Ferrer) sur le court pour infliger un très sec 6-1, 6-1, 6-2 au pauvre Argentin. Circulez, il n’y a plus rien à voir. « J’ai fait un match solide, s’est réjoui l’Espagnol. J’ai fait peu d’erreurs, notamment lors du premier set. Je suis désolé pour mon ami Juan Monaco. On va voir ce qu’il va se passer mais c’est une très grande victoire. » L’affaire pourrait être pliée dès samedi lors du double qui opposera la paire Feliciano Lopez-Fernando Verdasco à David Nalbandian et Eduardo Schwank.