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La mise au point de Llodra

Finaliste pour la première fois de sa carrière en Coupe Davis, Llodra ne veut pas que ses coéquipiers se dispersent

Finaliste pour la première fois de sa carrière en Coupe Davis, Llodra ne veut pas que ses coéquipiers se dispersent - -

Michael Llodra a réaffirmé mardi que Richard Gasquet devait aborder la finale de la Coupe Davis sans fatalisme. Même si Monfils ou Tsonga partent avec de l’avance, le Biterrois doit se battre pour faire partie du groupe France.

Michael Llodra s’est comporté en patron. Joueur d’expérience, le Francilien de 30 ans est, avec Arnaud Clément, le doyen de l’équipe de France de Coupe Davis. Alors quand il voit un de ses compatriotes baisser les bras à cinq semaines de la finale en Serbie, le 32e joueur mondial réveille ses troupes. A commencer par Richard Gasquet. Interrogé sur le cas du Biterrois, Llodra s’est livré dans les colonnes de France Soir. « Je crois que Richard ne se sent pas concerné, avait-il lancé. On a tendance à penser que le fait que Jo (Tsonga) soit revenu, il est incontournable, mais la force de cette équipe, c’est qu’il y a d’autres joueurs sur lesquels on peut compter. »

Alors forcément, quand on questionne Richard Gasquet, on attend une montée au créneau du jeune homme (24 ans). « Si, je me sens concerné, reprend le Biterrois sans vraiment convaincre son monde. Quand on est cinquième homme, ce n’est pas pareil, mais on est quand même content d’y être. » Homme de base de Guy Forget, Llodra fait aujourd’hui partie des meubles de cette équipe. Indéboulonnable en double, il s’est également fait une place en simple lors de la demi-finale victorieuse contre l’Argentine (5-0) en septembre dernier. Avec dix-sept rencontres au compteur et après deux demi-finales en 2002 et 2004, il a l’occasion de jouer sa première finale. Alors pas question de passer à côté.

C’est sans doute pour cela qu’il a tenu à effectuer une mise au point après sa qualification pour le deuxième tour du tournoi de Montpellier, mardi, suite à l’abandon rapide du Belge Olivier Rochus. « J’ai simplement dit que j’aimerais qu’il soit plus concerné par la Coupe Davis, précise-t-il sans hausser le ton. J’ai eu une discussion avec lui à Tokyo (ndlr : au début du mois d’octobre). J’avais l’impression qu’il pensait que l’équipe était déjà faite. On a encore vu cette année que nous sommes plusieurs à postuler. Il en fait partie. Je n’ai rien contre Richard. Je sais qu’on peut faire appel à lui, que ce soit en simple ou en double. »

P.T. avec JL et ES à Montpellier