La presse serbe ouvre les hostilités

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C’est une petite phrase qui a fait grand bruit du côté de la Serbie. Après avoir répondu aux questions des journalistes lors des traditionnelles conférences de presse du mardi, Guy Forget s’entretient avec certains d’entre eux en aparté. Le temps de lâcher : « Si Nikola Pilic est aujourd’hui entraîneur de l’équipe de Serbie, cela relève plus du symbole. Il est surtout là comme une marque d’affection pour Novak Djokovic. » Pilic s’est en effet longtemps occupé du numéro 3 mondial.
Il n’en fallait pas plus à la presse serbe pour lancer sa finale. Les propos du capitaine de l’équipe de France font la une des pages tennis des quotidiens serbes. « Je suis en finale pour la sixième fois, et toi ? » titre même Večernje novosti (Nouvelles du soir), un puissant quotidien de Belgrade. Légende du tennis serbe, Pilic a en effet remporté le trophée en 1988, 1989, 1993 avec l’Allemagne et 2005 avec la Croatie en tant que capitaine (pour une défaite en 1985). « On ne regarde pas le succès d’une personne par les choses qu’il a dites, mais par les choses qu’il a faites », rapporte encore le quotidien en citant le technicien, mais en oubliant de préciser que Forget accède à la finale pour la… sixième fois (quatre fois comme capitaine, deux comme joueur).
« Les Français ne commencent pas la finale proprement »
Même son de cloche du côté de Press avec un titre volontairement provocateur : « Les Français ne commencent pas la finale proprement ». Et pour faire monter la pression, nos confrères reviennent même sur des propos tenus par Jean Gachassin sur l’antenne de RMC. Interrogé sur l’ambiance qui attendait l’équipe, le président de la FFT avait craint le racisme dont pourrait être victime Gaël Monfils. Deux semaines plus tard, la presse s’empare de ces propos en page intérieure : « Les Français ont peur du racisme ». Les Serbes n’ont pas attendu les premiers échanges pour faire monter la pression.