
Larmes, ovation et embrassades

- - -
Michaël Llodra est inconsolable. Assis sur le banc français, le gaucher est rapidement rejoint par ses coéquipiers. Ils sont tous là à l’entourer. Y compris les blessés, Tsonga et Benneteau, en larmes eux aussi. Le recalé Gasquet. Les coéquipiers Clément, Monfils et Simon. Le capitaine Forget. Le Francilien restera longtemps prostré sur sa chaise. « On culpabilise un peu. On se dit qu’échouer si près du but, c’est toujours rageant, pestait-il après la rencontre. C’était mon rêve de gamin. Ça fait du bien de se lâcher et de laisser aller ses émotions. »
Avant cela, les Français ont une nouvelle fois eu droit à un vibrant hommage de leurs supporters. Restés dans les tribunes, ils ont tenu à féliciter l’ensemble du groupe. Une Marseillaise s’élève même de l’Arena. Et quand ce public français apparaît sur l’écran géant de la salle de Belgrade, il a droit aux applaudissements de son homologue serbe. En réponse, les Français reprendront le « Serbia, Serbia » des supporters locaux. Fraternisation.
Tsonga fêté par le public serbe
Quelques minutes auparavant, les Français ont reçu leur médaille et leur trophée miniature. Celui des perdants. Julien Benneteau et Jo-Wilfried Tsonga – ovationné par le public serbe – ont également droit à leur breloque. Mais pas Richard Gasquet, car l’ITF estime que le Biterrois n’a pas participé à l’épopée 2010. Sous l’impulsion de la FFT, il sera finalement autorisé à rejoindre ses copains.
Sur le podium, le cœur n’y est plus trop, mais tous font bonne impression. A commencer par Tsonga qui retient ses larmes au moment où s’élève le « We are the champions » de circonstance. Dignement, ils félicitent leurs adversaires du jour et se tombent tous dans les bras. Ce groupe uni a encore de belles campagnes devant lui. « Même si on a perdu, on est tombé contre meilleur que nous, avoue Llodra. On peut être fier. Nous sommes un groupe soudé et même si nous n’avons pas gagné cette année, il faudra compter sur nous dans les prochaines années. »