Leconte : « Il faudra être prêt à tout ! »

Pour Henri Leconte, le mental sera la clé de la finale contre les Serbes - -
Guy Leconte, à quoi sert un stage comme celui effectué par les Français à Saint-Cyprien ?
C’est le mental qui se joue cette semaine. Il faut se préparer à un match difficile, avec beaucoup de bruit, 20 000 spectateurs avec pas plus de 2 000 Français. On doit développer un esprit commando, gagner pour son pays, revenir avec la Coupe. Je l’ai eu à Lyon, il y a eu ensuite Malmö, et maintenant il faut qu’il y ait Belgrade.
Avez-vous le souvenir d’un environnement hostile en Coupe Davis ?
Oh oui ! Avec Yannick quand on a joué le Paraguay à Asunción, contre Pecci et Gonzalez (défaite 3-2, 1985). On perd mais on sort du terrain avec la raquette à la main parce qu’on avait peur de se faire massacrer. C’était très chaud. Hervé Duthu, le commentateur télé de l’époque, a pris un « pain » d’un supporteur en plein visage, il est tombé K.O., on a dû le réanimer sur la table de kiné…
Comment sentez-vous les joueurs ?
Jo est à Saint-Cyprien même s’il ne peut pas jouer. C’est aussi grâce à lui que tout ça est possible, c’est lui qui a décidé d’assumer d’être le n°1 Français, d’être le leader, et ensuite les autres l’ont suivi. Aujourd’hui, c’est Gaël le leader, avec Micka qui renaît de ses cendres à 30 ans comme le bon vin. Il y a une puissance qui se dégage de cette équipe et c’est capital. Si Yannick, Guy et moi n’étions pas si proches, on n’aurait pas gagné.
« Je le trouve un peu tendu mon Guy… »
Vous avez gagné avec Yannick Noah comme capitaine. Avec Guy Forget est-on dans le même registre ?
Ça n’a rien à voir. Yannick était extraverti, Guy dit moins de choses mais il le fait très bien. Il est ferme et capable de lâcher la bride. C’est ça un capitaine de Coupe Davis, et Guy est un capitaine parfait.
Vous le trouvez comment ces derniers jours ?
Je vois qu’il commence à être tendu, mon Guy, je le sens. Il va pouvoir manger des desserts, c’est moi qui vais les lui apporter. Il va commencer à ruminer, réfléchir… Ne vous inquiétez pas, ça va bien se passer…
Quelle sera la clé ?
Le mental. Il faudra être prêt à tout.
Votre pronostic ?
3-1 pour nous, Gaël va battre Djokovic au dernier match. Allez la France !
Le titre de l'encadré ici
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Leconte ira à Belgrade
Le vainqueur de l’édition 1991 ira soutenir la bande à Forget opposée en finale à la Serbie (3-5 décembre). Henri Leconte a par ailleurs été invité par le président de la Fédération serbe de tennis, l'ancien joueur Slobodan Zivojinovic, à disputer une exhibition, en compagnie notamment d'Emilio Sanchez et de joueurs de l’ex-Yougoslavie. Les bénéfices de ce match de gala, prévu le 30 novembre, iront à la reconstruction de Kraljevo, ville de Serbie touchée par un tremblement de terre, il y a quelques semaines.