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Leconte : « La Coupe Davis est une épreuve extraordinaire »

Henri Leconte a gagné la Coupe Davis en 1991

Henri Leconte a gagné la Coupe Davis en 1991 - -

Héros valeureux de la victoire en Coupe Davis en 1991 face aux Etats-Unis, Henri Leconte regrette que la Coupe Davis soit boudée par les meilleurs joueurs mondiaux.

Henri Leconte, comment se présente le match de l’équipe de France face l’Allemagne à Toulon vendredi ?
Ça va être un match difficile. L’équipe d’Allemagne peut réserver des surprises. L’élément positif, c’est que tous les joueurs français sont motivés à l’idée de jouer cette épreuve. Gaël Monfils s’est retiré du tournoi d’Acapulco exprès pour ce premier tour. Je ressens une fusion et de l’harmonie au sein de cette équipe. Et c’est grâce à Guy Forget et Jo-Wilfried Tsonga qui a annoncé qu’il voulait gagner cette compétition.

A votre époque que représentait la Coupe Davis pour vous ?
Quand je faisais mon programme pour l’année, je notais d’abord les tournois du Grand Chelem, ensuite la Coupe Davis, puis les autres tournois. Quel moment extraordinaire de jouer pour son pays ! Le tennis est un sport individuel et on a la chance quatre fois par an de se retrouver en équipe. Pour l’avoir vécue, pour l’avoir gagnée, ça vous marque en tant que joueur.

« Chacun voit midi à sa porte »

Pour quelles raisons la Coupe Davis a-t-elle perdu de son lustre ?
Elle a perdu de son ampleur parce que certains ne jouent pas. A notre époque c’était différent même si certains aussi faisaient l’impasse. C’est le résultat d’un calendrier surchargé. Les joueurs ne peuvent pas couper, ils n’ont pas assez de repos. Malheureusement, la Coupe Davis en pâtit alors que c’est une épreuve extraordinaire.

Comprenez-vous l’attitude des joueurs qui déclinent les sélections en Coupe Davis ?
Les meilleurs se décident en début d’année de ne pas jouer pour telle ou telle raison. Chacun voit midi à sa porte. Pour moi, défendre les couleurs de mon pays, c’était dans ma façon d’être, de penser et de vivre. Participer à la Coupe Davis était essentiel.

La rédaction