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Mahut : « Comme un cadeau de Noël »

Nicolas Mahut

Nicolas Mahut - -

Sparring-partner de luxe de l’équipe de France de Coupe Davis, opposée à partir de vendredi aux Etats-Unis en quart de finale, l’Angevin avoue vivre un rêve éveillé. Entretien-sourire.

Nicolas, comment vivez-vous votre présence avec l’équipe de France ?

Ça fait 20 ans que je joue au tennis, 12 ans que je suis pro, c’est ce qui m’a donné envie de m’entraîner tous les jours pour entrer dans cette équipe. Guy m’a appelé pour aider le double à remporter un point déterminant contre les Bryan. Je suis comme un gosse qui ouvre ses cadeaux de Noël.

Avez-vous songé un moment entrer dans les quatre titulaires à l’annonce du forfait de Gaël Monfils ?

Non, ma mission était claire dès le début. C’était pour aider le double. Je ne me suis pas dit que j’allais entrer dans les quatre mais je me tiens prêt en cas de désistement.

On vous a vu à l’entrainement, vous ne ménagez pas votre peine…

Je suis complètement dévoué, c’était le deal. Je suis là pour aider toute l’équipe. Si à un moment donné, un joueur ne veut pas jouer, je suis là pour le remplacer.

Avez-vous été bizuté ?

(Rires) J’ai commencé doucement avec Mika (Llodra, ndlr), j’ai porté ses valises à l’aéroport. Mais j’ai bien peur qu’il m’arrive d’autres choses… Ce soir (mercredi), il y a le discours de Guy pour la présentation officielle. Les petits nouveaux comme moi vont devoir prendre la parole. Mais je fais attention à Mika quand il est dans les parages. J’ai la clé de ma chambre bien cachée mais il est capable d’aller à la réception faire un double !

Le titre de l'encadré ici

La rage d’Isner|||

Le n°1 américain n'était jamais venu sur le Rocher et la découverte du Monte-Carlo Country Club ne lui a visiblement pas laissé un souvenir mémorable. Durant sa petite heure d'entraînement mercredi face à Rhyne Williams, son sparring-partner (369e), le leader de l'équipe des Etats-Unis était bougon : la pluie fine, le vent, le froid, les faux-rebonds... John Isner s'est plaint de tout. Son capitaine Jim Courier lui a répété à plusieurs reprises de bouger les jambes mais rien n'y a fait. Isner a commis énormément de fautes directes, connaissant même un très faible pourcentage sur ses premières balles de service. Lâchant plusieurs "f***", Isner avait envie d'écourter la séance. Le staff de l'équipe US lui a demandé de faire dix minutes de plus, dix minutes que le n°11 mondial a conclues en envoyant une balle en direction de la mer. Courier n'a pas vu le geste de frustration de son joueur. Le capitaine américain avait quitté le court avant la fin de la séance...

Propos recueillis par Eric Salliot, à Roquebrune-Cap-Martin