Mission accomplie pour les Bleus

Jo-Wilfried Tsonga - -
A Vancouver, dimanche après-midi, les esprits canadiens se sont troublés à l’annonce du nom du joueur appelé à défier Jo-Wilfried Tsonga. Blessé à un genou, Milos Raonic, la pépite locale, devait laisser sa place à Frank Dancevic. Au lieu du 29e joueur mondial, le Canada proposait le 178e… Il n’en fallait pas beaucoup plus pour que, du côté tricolore, certains s’imaginent déjà en quarts de finale. Le meilleur joueur français (6e mondial) s’est attaché à rendre perceptible cet horizon le plus rapidement possible. Le Manceau n’a mis que 1h59 pour se défaire de Frank Dancevic (6-4, 6-4, 6-1).
Ce troisième point, après un premier succès en simple vendredi de « Jo » contre Vasek Pospisil (6-1, 6-3, 6-3) et la victoire de Michaël Llodra et Julien Benneteau en double, qualifie les Bleus pour le prochain tour. Le long voyage en Amérique du Nord n’aura finalement pas été vraiment pénalisant pour la bande à Guy Forget. Pour sa dernière campagne, le capitaine est même autorisé à se projeter assez loin. Finalistes malheureux à Belgrade en décembre 2010, les Bleus recevront en quarts les Etats-Unis, tombeurs de la Suisse, avant une éventuelle demie contre l’Espagne ou l’Autriche.
Rendez-vous à Pau ?
Emmenés par un exceptionnel John Isner, qui s’est payé le luxe de battre Roger Federer dans son fief, les Américains visiteront (a priori) la ville de Pau du 6 au 8 avril. Il y a près de quatre ans, l’équipe de France avait été ensorcelée à Winston-Salem par Andy Roddick et James Blake, qui avaient battu Michaël Llodra et Paul-Henri Mathieu en simple. Les forces en présence ne seront pas les mêmes dans le Béarn, à moins d’une hécatombe dans les rangs français.
Derrière son leader incontournable, Jo-Wilfried Tsonga, Guy Forget aura le choix des armes avec Gaël Monfils, Gilles Simon ou encore Richard Gasquet. Le premier a été ménagé à Vancouver et les deux derniers n’avaient pas été conviés. La surface de jeu pour laquelle opteront les Bleus aura évidemment son influence. A cette période de l’année, les abonnés du circuit ATP tourneront la page du béton (Indian Wells puis Miami) pour ouvrir celle de la terre battue, peut-être plus propice aux Bleus. Mais les apparences sont trompeuses. C’est bien sur terre battue que le géant au service de feu, John Isner, a déboulonné la légende Roger Federer.