Monfils : "J’ai joué avec le public car ça agaçait Federer"

Gaël Monfils et Roger Federer - AFP
Brillant vainqueur de Roger Federer pour remettre la France et la Suisse à égalité (1-1) à l’issue de la première journée de la finale de la Coupe Davis, Gaël Monfils raconte comment il a réussi à signer une telle performance. Et à utiliser au mieux les 27 000 spectateurs pour le porter.
Gaël Monfils, on vous a senti très impliqué dès les premiers échanges du match contre Roger Federer…
Je suis rentré sur le terrain en guerrier. Après la défaite de Jo, on a parlé, on était tous motivés, tous là à pousser. Tout le monde a cru que je pouvais le faire. C’était un gros match, d’autant plus qu’il fallait absolument gagner pour revenir à 1-1. Je pense que je l’ai bien géré. Et j’ai eu beaucoup de réussite. Je suis très content d’avoir pu égaliser.
Vous avez beaucoup joué avec le public lors de ce match. Etait-ce une volonté avant même de pénétrer sur le court ?
Je ne vais pas le cacher, j’étais nerveux. J’étais motivé et le public était exceptionnel. Tout de suite, j’ai demandé l’appui du public et ils ont répondu présent. Je suis allé sur la première balle, elle est passée, donc après je me suis dit « all-in » et on est parti. Ce n’est pas du poker, c’est « all-in » dans le jeu, l’envie, la tactique, l’encouragement. Dès les premiers jeux, j’étais à 100%. Pourquoi j’ai beaucoup joué avec le public ? Parce que je sentais que ça l’agaçait. J’en avais besoin donc il fallait le faire. Il n’y a pas beaucoup de fois, voire jamais, où on peut pousser un public contre Roger. Là, on est à la maison et il faut en profiter. Ce n’est pas facile d’avoir 27 000 personnes derrière qui poussent, qui crient. Quand on est un peu en dedans, c’est dur.
La perspective de vous voir jouer un cinquième match décisif contre Wawrinka dimanche existe. Avez-vous envie de vivre un tel moment ?