Monfils, le coup dur

Souffrant d'une inflammation à un genou, Gaël Monfils ne participera pas à la demi-finale de la Coupe Davis face à l'Espagne, du 16 au 18 septembre à Cordoue. Une absence de poids qui réduit fortement les chances de l'équipe de France.

La tâche était déjà compliquée, elle relève maintenant presque de l’exploit. Pour affronter l’Espagne sur terre battue à Cordoue en demi-finale de la Coupe Davis, Guy Forget devra se passer de sa meilleure arme : Gaël Monfils. Battu mardi au deuxième tour de l’US Open par Juan Carlos Ferrero (7-6, 5-7, 6-7, 6-4, 6-4), le Parisien doit observer un repos d’une dizaine de jours. Une absence qui peut faire pencher la balance en faveur des Espagnols, comme le confirme Patrice Dominguez, consultant pour RMC Sport : « C’est un vrai coup dur pour l’équipe de France de Coupe Davis car Gaël est notre meilleure arme sur terre battue. C’est un pilier de l’équipe en simple. Perdre son leader à cinq jours d’une demi-finale est extrêmement préjudiciable, à la fois sur le plan psychologique pour le reste de l’équipe et le sélectionneur, mais aussi sur le plan tactique, car avec Gaël on avait différentes options et là, cela complique sérieusement les chances. »

Malgré tout, Guy Forget ne fera pas appel à un élément supplémentaire car il avait sélectionné cinq autres joueurs : Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon, Richard Gasquet, Julien Benneteau et Mickaël Llodra. La blessure du numéro un français devrait d’ailleurs profiter à ce dernier. « Il privilégiera certainement Llodra qui est un joker de simple, même si le match se déroulera sur terre battue, mais aussi un pilier du double », analyse l’ancien DTN du tennis français.

Nadal sera là mais...

Pour se donner des raisons d’espérer, le clan français regarde vers New York et l’US Open. Car du parcours de Rafael Nadal dans le Grand Chelem américain dépendra peut-être l’issue de la demi-finale de Coupe Davis. Si le numéro deux mondial se hisse jusqu’en finale, il est peu probable qu’il soit aligné en simple dès le vendredi. « Si Rafael Nadal ne joue pas, cela remet les deux équipes à égalité », confirme Patrice Dominguez. Un scénario qui permettrait peut-être aux Bleus de croire à une répétition de la performance réalisée l’an passé, où ils avaient facilement disposé des Espagnols à Clermont-Ferrand (5-0), au stade des quarts de finale.