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Monfils : « Les journalistes aiment se faire des films »

Gaël Monfils

Gaël Monfils - -

Légèrement provocateur face à la presse, le Français a tenu à remettre les choses dans l’ordre. Malgré un coup de froid contracté en début de semaine, le numéro 1 français se sent plus que jamais d’aplomb alors que la finale en Serbie approche (3-5 décembre).

Gaël Monfils, comment vous sentez-vous ?
Tout va bien. Je n’ai rien. Ce sont encore les journalistes qui aiment se faire des films et monter des histoires. C’est marrant.

Pourtant le médecin ne nous a pas dit la même chose vendredi…
Parce qu’il faut bien vous dire quelque chose.

Comment avez-vous vécu cet emballement ?
Très bien, mais ce qui est un peu chiant, c’est que des proches m’ont appelé en panique. Je leur ai dit : « Peut-être que les journalistes ont un problème ou ont envie que j’ai un problème. En tout cas, tout va bien. » Comme tout le monde, j’ai des rhumes. Si je me mouche, c’est que je suis humain. J’ai le droit de me moucher sans qu’on pense que j’ai un virus de dingue.

Avec les forfaits de Tsonga et Benneteau, n’est-ce pas normal de se poser des questions ?
La plupart des journalistes savent que je ne suis pas contre le fait de donner des nouvelles. Ce qui n’est pas bien, c’est d’inventer ou de chercher la petite bête quand il n’y a rien. Tout le monde a envie de gagner cette Coupe Davis. Il faut plutôt nous aider. Le premier jour, Guy a fait une conférence de presse, il aurait dit si j’avais un problème. J’avais quelques examens à faire. Tout simplement. C’est pour s’assurer que tout va bien. Donc, tout va bien.

« Il n’y a pas de leader dans cette équipe »

Abordez-vous cette finale dans la peau du leader de l’équipe de France ?
Non. Il n’y a pas de leader dans cette équipe. Il y a des individus, mais pas de leader. Apparemment Guy (ndlr : Forget) a fait son choix sur mon match de vendredi, mais je considère ma rencontre aussi importante que le double ou que celui qui jouera en deuxième. Il estime que j’ai plus de chances. Il est transparent et je trouve que vous devriez arrêter de chercher les choses. En plus c’est rare que Guy se dévoile autant.

La préparation change-t-elle alors que vous êtes sûr de débuter ?
Non, pas forcément. Je dirais même que c’est chiant… On sait qu’on est en galère d’entrée. Mais je me prépare normalement. Et puis on ne rentrera dans le vif du sujet que dimanche.

Claude Onesta (ndlr : entraîneur des champions olympiques de hand) vous a rencontré ce jeudi. Que vous a-t-il dit ?
C’était pour nous faire comprendre à quel point une rencontre à l’étranger, dans un pays comme la Serbie pouvait être dure. J’ai trouvé ça très bien. Il a appuyé sur le public, la façon dont il risque de nous mettre la pression. Il nous a dit de rester le plus lisse possible au niveau des émotions.

P.T.