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Raoux : « La Coupe Davis ? Comme en 1996 »

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Joueur, entraîneur, intendant : Guillaume Raoux a occupé tous les postes, ou presque, au sein de l’équipe de France de Coupe Davis. Vainqueur de l’épreuve en Suède en 1996 aux côtés d’un certain Guy Forget, il livre quelques clefs de la prochaine finale en Serbie.

Guillaume, les Serbes, qui évoluent à domicile avec le troisième joueur mondial comme fer de lance, sont-ils les grands favoris de cette finale 2010 ?
C'était exactement la même chose pour nous en 1996 en Suède. On nous disait que ce serait un exploit de gagner (victoire 3-2 de la France à l’issue du dernier match, ndlr). Pour Djokovic, jouer à Belgrade est exceptionnel mais cela va lui apporter une pression telle qu’il est possible qu’il passe complètement à côté de son match.

Est-ce plutôt la préparation ou la surface l’élément déterminant de cette finale ?
La clé d’une rencontre réussie en Coupe Davis, c’est la préparation. Si on a un doute dans cette phase, on peut perdre le match avant de le jouer. La surface, ce n'est pas l'essentiel, on la découvrira mardi mais cela restera une surface d’indoor rapide. Guy prendra en compte la rapidité de la surface pour choisir le second joueur de simple.

Vous avez remporté sept de vos huit matches de double en Coupe Davis. Quelle est la particularité de cet exercice ?
Le double est le seul match du samedi, il a une atmosphère particulière. En 1996, le staff essayait de nous protéger, Guy Forget et moi, de la pression de la rencontre car sur les quinze dernières années, on avait noté que l’équipe qui remportait le double remportait aussi la Coupe Davis.

Y-a-t-il des nouveautés dans l’encadrement français par rapport à l’équipe de 1996 ?
Oui, l’encadrement autour de l’équipe s’étoffe. A Belgrade, outre trois agents du RAID, la délégation française a débauché un gouteur pour surveiller la qualité des repas afin d’éviter toute forme de dopage liée à la nourriture. Il ne s’agit pas de paranoïa mais d’une nouvelle prudence née des dernières affaires de dopage.

Comment trouvez-vous cette équipe de France et sa nouvelle génération de joueurs ?
C'est nouveau d'avoir des joueurs comme Jo-Wilfried Tsonga ou Julien Benneteau qui soutiennent l’équipe alors qu’ils ne font pas officiellement partie du groupe. Ça montre que ce groupe est soudé et qu’il marche dans le même sens. Cet esprit d’équipe est très important car cette génération a un potentiel qui peut l’amener à disputer plusieurs campagnes de Coupe Davis.