Sécurité : la FFT dédramatise

Jean Gachassin a tenu à faire le point sur le dispositif de sécurité autour de l'équipe de France lors de la finale de la Coupe Davis - -
« Je ne suis jamais allé là-bas donc je ne sais pas trop. Je me préparerais mentalement au cas où. En tout cas, j'espère que ça n'arrivera pas. » Gaël Monfils le confiait lui-même il y a peu de temps : la Serbie, il ne connaît pas. En revanche, le Mousquetaire craignait déjà de possibles manifestations racistes de la part du public serbe. Dimanche, son discours a trouvé écho auprès du président de la Fédération Française de Tennis, Jean Gachassin. « Je suis un petit peu inquiet vis-à-vis du comportement de la foule, appuie-t-il. Je pense à des attitudes qui pourraient déranger certains joueurs, notamment à Gaël Monfils. Ce sera à Guy Forget de préparer ses joueurs, de leur dire de s’attendre à être agressé verbalement. » Lien de cause à effet ou non, et comme RMC Sport le révélait ce week-end, les Bleus seront bien escortés à leur arrivée à Belgrade. Trois policiers du RAID (pour « Recherche, assistance, intervention, dissuasion ») accompagneront l’équipe. Spectaculaire à première vue, mais Christophe Fagniez, dirigeant de la FFT en charge des déplacements de l’équipe de France, tient à tempérer : « Certes c’est la première fois que nous demandons une telle mesure, à la différence du foot et du rugby, qui y ont parfois recours. Mais nous insistons sur le terme d’accompagnement. Le dispositif a été mis en place avec l’accord et le concours des autorités serbes. Il n’y a rien d’exceptionnel. Il ne faut pas tomber dans une dramatisation stérile. »
L’image choquante des hooligans serbes en Italie, le procès Taton (supporter français tué à Belgrade l’an passé) en cours, autant d’amalgames à ne pas commettre selon Gachassin. « Il ne faut pas généraliser. Nous n’avons pas la clientèle de certains sports. Nous avons déjà communiqué sur la présence des policiers du RAID avec l’ambassade de Serbie. Je dois également m’entretenir prochainement avec le nouveau ministre des Affaires Etrangères, Michelle Alliot-Marie. Je ne suis pas inquiet. » Un peu soucieux, tout de même.