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Simon en pole à Monte-Carlo

Gilles Simon

Gilles Simon - -

Arrivé mardi suite au forfait de Gaël Monfils, le Niçois enchaine les séances et fait son maximum pour que Guy Forget le désigne en simple face à John Isner, vendredi en quart de finale de la Coupe Davis contre les Etats-Unis. A moins qu’il ne soit trahi par son dos…

Du très haut niveau. C’est le sentiment laissé par Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon après leur entraînement mercredi matin sur la terre battue du Monte Carlo Country Club. Les n°6 et 13 mondiaux ont « tapé » la balle pendant un set et rien n’indiquait que le second manquait de fraicheur malgré une arrivée la veille contrariée par la grève des transporteurs aériens. A sa descente d’avion, la « pièce rapportée » avait déjà joué plus d’une heure contre Nicolas Mahut, sparring-partner enchanté. Face à Tsonga, visiblement agacé par les faux-rebonds du Central, Simon a enchainé. Dans la foulée, il est allé frapper des coups droits avec son entraîneur Lionel Roux, avant de faire du rab, toujours avec Mahut, sous le court couvert... Journée pleine pour l’appelé de dernière minute, qui a clairement endossé l’habit du joueur qui défiera le canonnier John Isner vendredi.

Sauf surprise, tout indique que Julien Benneteau sera le partenaire de Michaël Llodra en double samedi face à la paire des frères Bryan. Depuis son arrivée à Roquebrune-Cap-Martin, à portée de raquette de la Principauté, le Bressan multiplie les séances spécifiques, à l’image de ce qu’il a pu faire mercredi après-midi. Llodra et Benneteau ont affronté Edouard Roger-Vasselin et Mahut. Quelques heures plus tôt dans la matinée, le 31e joueur mondial s’était déjà entraîné contre Roger-Vasselin, épaulé par Forget. En dépit des apparences, le capitaine oserait-il rééditer le coup de Vancouver où il avait lancé Benneteau en simple à la place de Gaël Monfils face à Milos Raonic ? A dire vrai, c’est le genou du Parisien qui avait lâché, obligeant le patron de l’équipe de France à redistribuer les cartes.

Simon et la chaussette à l’envers

Cette fois, ce sont les douleurs de dos de Simon qui donnent des sueurs froides au staff tricolore. L’intéressé le sait et se ménage. Mercredi, pendant une pause de leur entraînement, Tsonga faisait remarquer à son partenaire qu’il avait mis… une chaussette à l’envers. Simon le savait mais comme il est en délicatesse avec son dos, il a préféré ne pas prendre de risque. Il a même confié qu’à Indian Wells, en pleine crise dorsale, c’est sa compagne qui lui enfilait ses chaussettes ! Disons que si le dos tient, c’est Simon qui défiera Isner. « Jo a mieux joué qu’hier, Gilles a bien tapé la balle, s’est félicité Forget mercredi en fin de journée. Les choses se passent comme prévu. » Le capitaine devait annoncer son équipe aux joueurs dans la soirée, à la veille du tirage au sort qui aura lieu à midi.

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A Monte-Carlo, entre les gouttes|||

« Je suis tranquille. » Malgré le temps très mitigé ces dernières heures dans l’extrême sud-est de la France, Andreas Egli, le juge de chaise du quart de finale entre la France et les Etats-Unis, se veut optimiste sur les conditions météo du week-end. « Les prévisions donnent des risques de pluie à partir de vendredi mais ça peut changer demain (jeudi). L’important, c’est que le court soit en bonne condition. Même s’il pleut un petit peu, on m’a assuré qu’on pouvait jouer. Le stade dispose d’un éclairage nocturne. On a toute la nuit pour jouer. » « Toute la nuit », peut-être pas (il fait froid, le soir en cette saison…) mais tard dans la soirée, oui, grâce à l’éclairage dont dispose le Central à ciel ouvert du MCCC. Un facteur qui a fait préférer à la FFT le complexe azuréen plutôt que les arènes de Nîmes ou de Fréjus. « En cas de problème, la rencontre pourra se terminer mardi », précise l’officiel. Le règlement de la Coupe Davis prévoit que les joueurs restent effectivement à la disposition des sélections jusqu’à cette date. En cas de pluie, existe-t-il une chance de voir les matches se poursuivre sur les courts couverts ? « Non, écarte Andreas Egli. Il n’y aurait pas assez de place pour le public et pour les télévisions. » R.M., E.S.

Louis Chenaille (avec R.M. et E.S. à Roquebrune-Cap-Martin)