Simon veut mettre un point sur les i

Gilles Simon et John Isner - -
C’était il y un an. Trois jours avant d’aller défier l’Autriche au premier tour de la Coupe Davis, Gilles Simon vidait son sac dans le quotidien l’Equipe. Et tout le monde en prenait pour son grade. « L’an dernier, quand j’ai fait le bilan après la finale (perdue contre la Serbie, ndlr), ça n’allait pas du tout (…) Au lieu d’être un plaisir, rejoindre l’équipe était devenu un poids. J'arrive en sélection dans l'idée qu'il faut absolument se plier aux règles. Je vois que chacun arrive à l'heure qu'il veut (…). Si le fonctionnement de l’équipe reste le même que ces dernières années, je n’y vais plus. »
Un an après, revoilà Simon. Appelé à la rescousse suite au forfait de Gaël Monfils sur blessure, préféré par Guy Forget en simple à Julien Benneteau, le Niçois prend la pose, sourire aux lèvres, aux côtés de son adversaire, John Isner, qu’il défiera ce vendredi à l’occasion du deuxième simple du quart de finale France-Etats-Unis. Le comportement des autres Mousquetaires ? Loin. Comme le choix de Michaël Llodra pour le match décisif contre Victor Troïcki face à la Serbie, il y a deux ans, alors que Simon n’avait jamais perdu contre l’intéressé. « Ça fait du bien de revenir », lâche simplement le protégé de ThierryTulasne.
Forget : « Gilles n’est pas loin d’Isner »
Les tensions passées semblent oubliées. Reste toujours ce flou intégral autour de Simon en Coupe Davis. Le Français n’a gagné qu’un seul des six matches à enjeu qu’il a disputés dans la compétition. C’était face à l’Autriche, justement, contre Stefan Koubek. Sinon, Simon ? Des défaites contre les Tchèques Berdych et Stepanek (2009), le Serbe Djokovic (2010), l’Autrichien Melzer et l’Espagnol Ferrer (2011). « C’est vrai que je n’ai gagné qu’un seul match, se défend Simon. En même temps, j’ai toujours eu des matches extrêmement compliqués. J’ai affronté des Top 10 chez eux. Là, ce sera à la maison. J’espère que cette fois, ça fera la différence. »
Le revenant ne sera pas favori face au n°1 américain, un adversaire qui l’a battu deux fois lors des six derniers mois (US Open et Indian Wells) et a triomphé (sur terre battue !) de Roger Federer au tour précédent. « Gilles est outsider mais il n’est pas loin de John Isner, affirme Guy Forget. La seule chose que j’attends de lui, c’est un esprit combatif et surtout, qu’il gagne les quelques balles de break ou les fameux points-clés qui feront la différence. » Solder une fois pour toute le passé est à ce prix.